Humiliation publique d’un magistrat à Libreville : la famille Obiang Bekale réagit et réclame justice
Aurélien Fidèle Ndong Ntoutoume, représentant la famille du magistrat Elie Nazaire Obiang Bekale, président de la Commission électorale du 5e arrondissement de Libreville, a dénoncé, le 8 octobre, l’humiliation orchestrée à l’encontre de leur parent, lors du double scrutin du 27 septembre dernier. Avec plusieurs proches, il a nommément indexé, à l’origine de ces manœuvres, «un candidat devenu membre de l’UDB – Union démocratique des bâtisseurs — mais reconnu comme faisant partie du PDG – Parti démocratique gabonais —» en la personne de l’actuel délégué spécial de cet arrondissement, Arsène Nkoghé Nzé.

Aurélien Fidèle Ndong Ntoutoume entouré de quelques-uns des membres de la famille du magistrat Elie Nazaire Obiang Bekale. © GabonReview
Quelques heures après les législatives et locales du 27 septembre dernier, des vidéos devenues virales ont présenté un personnage subissant les injures et humiliations en public. La scène s’est déroulée dans le 5e arrondissement où la personnalité agressée a été désignée par le ministre de l’Intérieur, président de la Commission électorale de cette circonscription. Il s’agit donc du magistrat Elie Nazaire Obiang Bekale dont la famille n’a pas digéré l’opprobre et a tenu à s’indigner et à dénoncer publiquement, le 8 octobre, cet affront.
«L’honneur et l’image de notre famille ont été souillés»
Pour indiquer que l’heure est grave, plusieurs membres de la famille de ce magistrat se sont mobilisés pour lui témoigner leur soutien et fustiger ces comportements tendant à lui jeter du discrédit. Selon le représentant de la famille, Aurélien Fidèle Ndong Ntoutoume, cette mise en cause publique est une attaque injustifiée contre l’intégrité d’un magistrat respecté et expérimenté, ainsi qu’une insulte envers l’ensemble de leur famille. «L’honneur et l’image de notre famille ont été souillés par une bande d’inconscients qui associent la politique à l’impureté et au mépris des valeurs humaines», a-t-il déclaré.
Le 27 septembre, jour du double scrutin des élections législatives et locales, en effet, le président de la Commission électorale du 5e arrondissement a été victime d’accusations véhémentes et infondées, selon les parents de l’infortuné. Aurélien Fidèle Ndong Ntoutoume a rappelé que «des insultes violentes – traitant mon père de voleur – ont été proférées sur les réseaux sociaux, orchestrées par un groupe de marginaux agissant sous la bannière UDB, mais identifiés comme membres du PDG». Il a fermement réfuté la prétendue manipulation des résultats, expliquant que les responsabilités du président de Commission se limitent à l’organisation et à la réception des urnes, sans intervention directe dans le dépouillement.
«Une brutalité inouïe contre un haut magistrat de la République»

Des membres de la famille du magistrat Elie Nazaire Obiang Bekale © GabonReview
Le représentant de la famille a, dans ce sens, critiqué et fustigé l’attitude d’Arsène Nkoghé Nzé qui, avec ses partisans, aurait publiquement accusé, sans preuve, dans une période électorale sensible, le magistrat d’avoir modifié frauduleusement les procès-verbaux. «Il est inconcevable qu’un homme investi de l’autorité de l’État se permette de proférer de telles accusations sans fondement et brise ainsi la présomption d’innocence», a-t-il regretté. De plus, il a déploré le fait que M. Nkoghé Nzé ait toléré que ses partisans profèrent ces insultes publiques d’«une brutalité inouïe contre un haut magistrat de la République».
La famille a donc souligné vouloir rétablir les équilibres et surtout laver l’honneur de ce magistrat qui, pour elle, a un parcours professionnel exemplaire. Ceci d’autant plus qu’Eli Nazaire Obiang Bekale est magistrat au Conseil d’État depuis 35 ans, président et doyen respecté. «Mon père est un homme intègre, physiquement et moralement irréprochable, ayant toujours servi avec honneur notre pays», a souligné Aurélien Fidèle Ndong Ntoutoume. Il a aussi insisté sur le caractère injuste de l’attaque contre sa sœur aînée, Céline Edayong Bekale, chef de quartier Ozangué 2, victime, elle aussi, de manœuvres visant à entacher sa réputation personnelle et professionnelle.
«Nous ne tolérerons plus que la politique soit synonyme de haine et d’insultes»
Face à ce drame et au regard des actes commis, la famille réclame justice et réparation pour ces atteintes à leur honneur et se réserve la possibilité des actions judiciaires. «Nous ne tolérerons plus que la politique soit synonyme de haine et d’insultes. Le respect des aînés et l’honneur des familles doivent être sauvegardés. Nous engagerons toutes les démarches nécessaires pour que ces fautes lourdes de conséquences ne restent pas impunies», a martelé le représentant de la famille Obiang Bekale.

















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