A la suite de l’intrusion de cinq individus armés à la résidence du président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto da Piedade Verissimo, le ministre des Affaires étrangères de la République d’Angola a exprimé, le 19 janvier, «son profond mécontentement», et «a exigé des autorités gabonaises des explications plausibles sur les véritables motivations et objectifs poursuivis par les citoyens gabonais contre les autorités angolaises»

Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema et Gilberto da Piedade Verissimo. © D.R.

 

Visiblement, la brouille diplomatique entre le Gabon et l’Angola née du désir des autorités de Luanda de transférer provisoirement le siège de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), de Libreville à Malabo, s’est exaspérée avec la récente intrusion d’individus armés à la résidence officielle du président de la Commission de cette organisation régionale, à Libreville. Le ministre des Affaires étrangères de la République d’Angola s’est, en effet exprimé, le 19 janvier, sur l’étonnant envahissement de la résidence officielle de l’Angolais Gilberto da Piedade Verissimo.  Et pour mieux cerner les contours de cette affaire, le Chargé d’affaires de l’ambassade du Gabon en Angola, Wilfrid Ndundji Mundungue, a été convoqué par les autorités angolaises.

Le gouvernement angolais rappelle que «selon certaines informations, les envahisseurs ont agressé psychologiquement le président de la CEEAC et son assistant, qui se trouvaient à l’intérieur de la résidence». Pour Luanda, il s’agit d’un «grave incident diplomatique». Toute chose ayant amené le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Esmeralda Mendonça, au nom du ministre des Affaires étrangères d’Angola, Téte António, à exprimer «son profond mécontentement face à ce qui s’est passé», exigeant des autorités gabonaises «des explications plausibles sur les véritables motivations et objectifs poursuivis par les citoyens gabonais contre les autorités angolaises».

Dans ce sillage, l’Angola invoquant plusieurs conventions et accords régissant les relations diplomatiques, les privilèges et immunités diplomatiques de la CEEAC, entre autres, a appelé le Gabon à prendre des mesures sévères contre les auteurs de l’acte ayant mis en danger la sécurité et l’intégrité physique des entités de cette organisation, qui exercent leur mandat légitime dans le pays abritant le siège de la CEEAC.

Malgré tout, le gouvernement gabonais via le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité assure qu’il ne se départira pas de ses engagements internationaux et communautaires en matière de protection des diplomates, des Missions diplomatiques et Organisations internationales accrédités sur son territoire, dans la pleine jouissance des privilèges et immunités diplomatiques y étant rattachés. Ce d’autant plus que le Gabon est réputé terre d’hospitalité et joui d’une bonne aura sur le plan diplomatique en Afrique.

 
GR
 

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