Journée mondiale de la santé mentale : éduquer, sensibiliser les communautés et urgence d’agir
Avec pour objectif d’éduquer et sensibiliser les communautés aux problématiques de santé mentale et à leur importance, la Journée mondiale de la santé mentale se célèbre le 10 octobre de chaque année. Au Gabon, comme à travers le monde, cette journée se célèbrera sous le thème «Santé mentale des filles : à voix haute» et sera l’occasion d’invoquer l’urgence d’agir pour que chaque personne ait accès à des outils de prévention, mais aussi à des soins adéquats. D’où l’appel de la Fondation Gertrude François de Wilma Sickout Assélé.
Le monde entier célèbre, le 10 octobre, la Journée mondiale de la Santé mentale. Une occasion parfaite pour rappeler à chacun l’importance de prendre soin de soi et de chercher de l’aide lorsqu’on en a besoin. Mais surtout une opportunité pour les communautés d’être sensibilisées, éduquées et pour les gouvernants et gouvernements de rechercher des solutions pour agir et prévenir. Ceci d’autant plus que plusieurs rapports des institutions, organisations et associations expliquent que les pathologies psychologiques apparaissent avant l’âge de 14 ans et s’aggravent avant 18 ans et persistent avant les 25 ans. «Si l’ampleur de la santé mentale est évidente dans notre société, les mesures visant à résoudre ce problème sont encore faibles», fait savoir la fondatrice de la Fondation Gertrude François de Wilma Sickout Assélé.
Les experts de la santé estiment qu’aujourd’hui, le monde vit une époque où la santé mentale est aussi essentielle que la santé physique. Les modes de vie, la pression constante, les défis quotidiens…peuvent impacter le bien-être mental. Et cette Journée mondiale de la santé mentale vient rappeler que l’équilibre mental mérite attention et soin.
Évoquant un rapport de 2023, la promotrice de la Fondation Gertrude François rapporte que près de 1 milliard de personnes souffrent de maladie mentale dans le monde dont 82% dans les pays à revenus intermédiaires.
«En Afrique, on compte près 66 millions de femmes qui en souffrent dont 82% n’ont pas accès à des soins adaptés. Si l’ampleur de la santé mentale est évidente dans notre société, les mesures visant à résoudre ce problème sont encore faibles», rapporte Wilma Sickout Assélé qui souligne par ailleurs qu’il n’y a pas de grandes avancées sur ce domaine particulier à son avis. Car, a-t-elle dit, «s’intéresser à la santé mentale c’est bien au-delà des dons ou d’une réhabilitation. C’est bien plus profond». Pour elle, «il s’agit de redonner l’envie de vivre, de croire, de rêver, d’aimer la vie à une âme ou un esprit vivant, bien que mort intérieurement».
Pour elle, la situation est préoccupante dans la mesure où elle évoque un fléau qui fait des ravages avec des personnes seules, abandonnées à elles-mêmes, laissées pour compte et considérées comme désormais inutiles et n’ayant plus de droit… Elle fustige également, l’environnement qui les stigmatise par de nombreuses expressions telles «il est fou/folle».
Relevant les responsabilités du gouvernement et de la cellule familiale, celle qui a elle-même souffert de dépression indique que la fondation Gertrude François a créé un projet nommé «Une Nouvelle vie» pour aider, entre autres, les personnes atteintes de cette pathologie. Sauf que les difficultés et embûches sont nombreuses, mais la structure ne baisse pas les armes.
Aux gouvernants de se saisir de cette célébration pour revoir leurs approches contre la pathologie. À la population de prendre soin de sa santé mentale. Les experts conseillant de s’accorder des pauses, de discuter avec des proches ou des spécialistes, et surtout, de ne pas hésiter à chercher de l’aide lorsque c’est nécessaire.
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