À l’occasion de la Journée nationale de l’enseignant, le 23 mars dernier, le ministère de l’Éducation nationale, qui a annoncé le report des activités y relatives, a organisé une messe en mémoire des disparus du secteur, et particulièrement de celle des figures de proue comme Martine Oulabou et Louis Patrick Mombo. Sous le thème « Dire merci à Dieu », le pasteur a invité chaque enseignant à être reconnaissant.

Le pasteur Essimegane prononçant son sermon. © GabonReview

 

Une messe conduite par le pasteur Mathurin Essimegane Nzeng de l’église évangélique du Gabon, a réuni le 23 mars au complexe d’Alibandeng plus d’une centaine d’enseignants. Alors que 23 mars se célèbre dans le pays, la journée nationale de l’enseignant depuis son instauration en 1992, le ministère de l’Éducation nationale a pour ainsi dire, choisi d’organiser cette messe en souvenir des enseignants disparus, ceux morts dans le naufrage Esther Miracle et particulièrement ceux qui ont marqué l’histoire de l’Éducation par le combat à l’instar de Martine Oulabou et Louis Patrick Mombo.

Ceux-là, le pasteur Essimegane les a d’ailleurs comparés à Moïse qui dans la bible, a réussi à sortir le peuple d’Israël sans lui-même voir la terre promise. «Ils ont balayé le chemin pour vous et aujourd’hui vous avez de nombreux avantages que d’autres n’ont pas», a déclaré le pasteur qui a placé son sermon sous le thème « Dire merci à Dieu ». «Chers enseignants, c’est le temps de dire merci au Seigneur. Ce que vous demandez commence à tomber»,  a insisté le pasteur qui a par ailleurs, préféré parler de «saints enseignants». Dans son obédience, a-t-il expliqué, un saint est celui qui a été mis à part pour servir Dieu, accomplir sa volonté.

Instantané de la journée du 23 mars. © GabonReview

«Saints enseignants parce que vous avez été mis à part pour préparer l’avenir. L’enseignement est un travail noble», a déclaré le pasteur Essimegane heureux d’avoir communié avec les enseignants à qui, le ministre de l’Éducation nationale a exprimé sa profonde reconnaissance. «Je démarre ma carrière gouvernementale à l’Éducation nationale et ça va faire bientôt quatre ans que j’y suis. Je commence à connaître les uns et les autres, à l’Éducation nationale nous formons une famille», a déclaré Camélia Ntoutoume Leclercq. «Au lieu de pleurer, célébrons ceux qui sont partis pour la reconnaissance du travail accompli mais aussi ceux qui restent et ceux qui sont vivants. Ceux qui continuent à tenir la maison Éducation», a-t-elle dit.

Alors que le pays est touché par le drame de Becuna, la plateforme pétrolière de la société Perenco victime d’un incendie ayant occasionné cinq morts et un disparu, le ministère de l’Éducation nationale qui avait programmé une série d’activités pour célébrer, le 23 mars, la journée de l’Enseignant, a renvoyé lesdites activités au samedi 30 mars. «Rendez-vous le samedi 30 mars», a dit Camélia Ntoutoume Leclercq aux enseignants. «Il (Ndlr. Président de la Transition) m’a dit qu’il sera très heureux et très enchanté d’être avec vous le samedi 30 mars», a-t-elle indiqué.

 
GR
 

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