L’opposition gabonaise, par le biais de la Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA), a passé en revue ce vendredi 27 avril 2012, les priorités déclinées par le Premier ministre Raymond Ndong Sima dans son discours de politique générale, qu’elle qualifie de «plaidoirie sans conviction».
Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé Gabon opposition
Il a fallu attendre deux semaines après la déclaration de politique générale du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, pour voir la coalition des partis politique pour l’alternance (CPPA), sortir de sa réserve.
«Comme attendu, sa prestation n’a surpris personne, tellement les promesses faites sont non seulement aux antipodes des capacités financières réelles de notre pays, mais elles étaient en plus truffées de contradictions et d’affirmations propres à infantiliser le peuple gabonais», a laissé entendre le porte parole de la coalition, secrétaire général du CDJ, Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé.
«Le véritable gouvernement de la république, celui qui tient les cordons de la bourse se trouve malheureusement ailleurs: c’est à la présidence de la République, par le biais de ses multiples agences qui ne sont responsables ni devant le Parlement, ni devant la Cour des comptes. De plus, ces agences empiètent sur les champs des compétences des départements ministériels et fonctionnent dans l’opacité la plus totale. On peut s’interroger en effet sur la capacité d’un gouvernement, privé de tous ses moyens, à mettre en œuvre un programme politique», a relevé la coalition, tout en prédisant l’échec prévisible du cabinet Raymond Ndong Sima.
«En effet le budget d’investissement de l’État en 2012 est de 699.370 998.346 FCFA dont 667,458 milliards pour le développement et 61,912 milliards pour l’équipement. Investir 12000 milliards en cinq ans signifie investir 2400 milliards par an rien que pour l’investissement. Cela implique, par exemple, que les 699 milliards d’investissement prévus en 2012, amèneraient l’État à recourir, une fois de plus, à un emprunt de 1700 milliards environ, et cet exercice devrait être renouvelé pendant cinq ans», a démontré la coalition tout en se questionnant sur l’identité de l’institution financière qui serait disposée à prêter une telle somme au Gabon, à l’état actuel de son endettement.
L’insécurité qui prévaut actuellement à Libreville, les caprices de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), l’incapacité de la Société de valorisation des ordures ménagères (SOVOG) à évacuer les immondices, alors que l’l’État gabonais lui alloue chaque année la somme de 4,567 milliards pour la collecte des ordures à Libreville et Owendo, ainsi que les problèmes qui minent le bon fonctionnement de l’Université Omar Bongo,  ont  également été passés au crible par la CPPA.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Marshall dit :

    Très bonne analyse qui mérite d’être pris au sérieux afin de prévenir et de garantir l’avenir.

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