Près d’un mois après sa nomination à la tête du ministère des Infrastructures et des Travaux publics, Hugues Mbadinga Madiya est déjà tenu de faire ses preuves et de confirmer le statut d’homme d’action que lui prêtent volontiers ses proches et anciens collaborateurs, surtout au moment où les principales routes du pays sont de plus en plus impraticables.

Des images de nouveaux accidents sur la RN1 ont été relayées sur les réseaux sociaux ce week-end. © D.R.

 

Un éboulement est survenu ces dernières heures à la Montagne Tchad, entre Lambéréné et Fougamou. © D.R.

Hugues Mbadinga Madiya, un homme d’action ? On ne demande qu’à voir pour s’en convaincre. Or, les déboires vécus ces derniers jours sur les principales routes du pays apparaissent comme une occasion idéale pour le ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et des Travaux publics pour faire ses preuves et confirmer les qualités que lui prêtent volontiers ses proches et anciens collaborateurs.

Nommé en novembre dernier, Hugues Mbadinga Madiya, homme «pragmatique», dit-on, ne doit bénéficier d’aucun temps d’observation. Près d’un mois après son entrée au gouvernement, l’ex-directeur de cabinet du Premier ministre, qui est censé connaître le dossier, est déjà tenu de trouver une solution définitive aux déboires vécus ces derniers jours par les usagers de la Route nationale 1 (RN1), notamment le tronçon PK27-PK80. Une nouvelle fois, cet axe se trouve difficilement praticable à cause de la boue qui empêche les véhicules de circuler normalement.

Le week-end écoulé, de nombreux automobilistes et passagers ont manqué d’y trouver la mort, comme cela s’est déjà produit plus d’une fois sur la même route. En cause : un entretien inefficace et le refus du gouvernement de consentir de véritables moyens financiers pour résoudre définitivement le problème.

Hugues Mbadinga va-t-il échouer lui aussi ?

Après Arnaud Calixte Engandji qui avait montré de la volonté à résorber les difficultés engendrées par le mauvais état de la RN1 ; après Justin Ndoundangoye qui, en quelques semaines, s’était également montré motivé et déterminé, l’actuel ministre des Travaux publics engagera-t-il véritablement le chantier de «La Transgabonaise» ?

Annoncé dès mars 2019, ce projet «présidentiel» est censé aboutir à une route nationale de 2×4 voies. À la suite de ses prédécesseurs, Hugues Mbadinga Madiya est désormais tenu de le matérialiser. À moins que son échec ait déjà été prévu, d’autant que le chantier peine à démarrer depuis son annonce en septembre dernier. Le président de la République l’a assuré pourtant récemment dans une interview au journal L’Union : l’argent pour le réaliser est déjà disponible. Il s’agit d’«une nouvelle route économique reliant Libreville et Franceville, d’une distance de 780 kilomètres».

 
GR
 

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