La Zambie est devenue championne d’Afrique pour la première fois de son histoire, dimanche à Libreville, venant à bout de la Côte d’Ivoire à l’issue d’une séance de tirs au but insoutenable de suspense (0-0, 8-7 aux tab). Héros malheureux de cette finale, Didier Drogba a manqué un penalty dans le temps réglementaire, écrivant bien malgré lui la page la plus glorieuse d’une sélection décimée 19 ans plus tôt.

l y a 20 ans, la Côte d’Ivoire triomphait sur le sol sénégalais, célébrant alors aux dépens du Ghana sa toute première – et unique à ce jour – Coupe d’Afrique des nations. Il y a 19 ans, la Zambie vivait un véritable drame national, perdant dans un crash aérien toute une sélection – exception faite de son joueur vedette Kalusha, le seul alors à ne pas évoluer au pays. Ce jour tragique d’avril 1993, les Chipolopolos se rendaient à Dakar, fauchés dans leur envol au large de Libreville, capitale gabonaise où les Zambiens jouaient ce dimanche soir la troisième finale de CAN de leur histoire, après deux échecs essuyés en 1974 et 1994. Sous le regard bienveillant mais humide de Kalusha…

Cette finale, les uns la jouaient pour leurs aînés disparus, les autres pour un pays déchiré par un conflit civil qui l’an dernier encore faisait des centaines de victimes. Les premiers, inattendus à ce stade ultime, n’avaient en théorie rien à perdre, si ce n’est dans le discours de leur sélectionneur, le Savoyard Hervé Renard, qui lui n’envisageait que la gagne après les victoires au culot de ses hommes sur le Sénégal (2-1 au premier tour) ou encore le Ghana (1-0 en demie), deux grands favoris de la compétition. Les seconds, eux, avaient de fait toute la pression sur leurs larges épaules d’Eléphants. Un lest fatalement pesant sur le terrain…

Vifs et alertes comme à leur habitude depuis le coup d’envoi de cette CAN, les Zambiens n’ont ainsi guère souffert de la comparaison. Au contraire. Si ce n’est cette frappe de Yaya Touré consécutive à une belle talonnade de Drogba dans la surface (30e), rares ont été les opportunités franches pour les Ivoiriens en première période. A peine plus nombreuses dans le deuxième acte. Outre ce tir un brin trop croisé de Gradel dans les derniers instants de la partie (88e), c’est bien ce penalty sifflé pour une faute commune de Chansa et Nyambe sur Gervinho qui aurait pu (dû ?) faire pencher la balance dans le temps réglementaire. Seulement capitaine Drogba a alors manqué le coche, expédiant sa lourde frappe au-dessus du montant supérieur de Mweene (69e).

La prolongation devenue inévitable, les Chipolopolos auront à leur tour laissé passer leur chance, se heurtant au soulier de Barry et à son poteau gauche au terme d’une action rondement menée par les frères Katongo (95e). Entre le favori et son valeureux challenger, il était manifestement écrit que le sort ne choisirait son camp qu’en tout dernier recours, via la si cruelle séance des tirs au but. Drogba, cette fois, n’a pas tremblé, mais Gervinho, comme Kolo Touré juste avant, a failli, permettant à Sunzu d’entrer dans l’histoire de la CAN et de son pays (8-7 au final). Pour la deuxième fois de sa carrière, Didier Drogba, symbole d’une génération ivoirienne dorée, se contente de l’amertume de l’argent, six ans après la désillusion du Caire, face aux Pharaons d’Egypte (déjà aux tirs au but après une finale conclue sur un score nul et vierge). Les Zambiens d’Hervé Renard, eux, ont rendu le plus beaux des hommages à Kalusha et ses anciens partenaires…

L’intégralité du match et des photos ici

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Etienne Rossatanga dit :

    Que Ouattara comprenne le message de Dieu envoyé à travers la défaite des éléphants. Que tous ceux qui croyaient instrumentaliser cette compétition pour se donner la légitimité qui leur manque ou se faire pardonner d’avoir user de forces étrangères pour s’imposer à leurs peuples comprennent le message divin. Que tous ceux qui ne songent qu’à leurs intérêts mesquins, violent toutes les règles, rendent hommage aux dictateurs vivants ou défunts prennent acte de ce message…. Comprenne qui pourra

  2. Lastrate dit :

    Merci à Dieu, notre créateur de nous avoir fait don du cerveau. Avec ce formidable ordinateur, nous nous permettons de dire, d’écrire et plus encore de penser tout et n’importe quoi. Gloire soit rendue à l’Éternel des Armées.

  3. Junior MBOLOKO dit :

    Un blanc porte en  » Ti-épaules  » et cette fois-ci c’est bien mérite . Bravo les ZANS BIEN ! HEU pardon les ZAMBIENS

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