L’explosion de la cache d’armes de Mpila au Congo, la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et la lutte contre la piraterie maritime, entre autres, ont constitué le menu de la conférence de presse donnée, le 13 mars, par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Abou Moussa, chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA).

La rencontre avec la presse avait pour objectif de faire le point sur le mandat et les activités, depuis un an, du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA).

D’entrée de jeu, M. Abou Moussa a souligné que «les médias sont des acteurs et des partenaires incontournables dans les processus de prévention des crises et de consolidation de la paix, ainsi que dans la résolution des conflits», informant que pour améliorer ce travail, «l’UNOCA est en train de réfléchir à la possibilité de l’organisation d’un séminaire sous – régional de sensibilisation des journalistes sur ce sujet».

Commentant l’actualité, notamment la catastrophe de Mpila, au Congo où on a enregistré l’explosion d’une poudrière avec à la clé plus de 200 morts et des milliers de sans-abris, le chef de l’UNOCA estime qu’il s’agit là d’un problème de fond. «S’il n’y avait pas eu ce problème, on aurait jamais su qu’il y a des caches d’armes dans les centres d’habitation», a-t-il répondu à la question de savoir ce que le Bureau prévoit désormais comme stratégie pour prévenir ce nouveau genre d’insécurité. Pour lui, les pays qui ont des caches d’armes au centre des villes doivent tout faire pour que cela ne se reproduisent plus. «On doit sensibiliser pour que ceux qui se retrouvent dans cette situation trouvent des solutions rapides», a-t-il martelé.

Revenant sur l’activité du Bureau régional, le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies a mentionné qu’entre juillet et novembre 2011, il a eu des entretiens avec les autorités de neuf des dix pays sous le mandat de l’UNOCA, parmi lesquels, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Burundi, la République démocratique du Congo, le Cameroun. Ces missions lui ont ainsi permis de s’imprégner de la situation sociopolitique de ces pays, mais aussi de recueillir les attentes des autorités et des populations par rapport la consolidation de la paix et les urgences de la sous-région, y compris la promotion de l’emploi des jeunes, la lutte contre la piraterie, et l’insécurité maritime. Cette première année de travail lui a également donné l’occasion de voir comment son institution peut participer à l’organisation pacifique des élections ou le renforcement de la capacité des mécanismes sous-régionaux de la paix.

Ce qui l’a amené à dire qu’ils vont «continuer à multiplier les consultations avec toutes les parties prenantes, et particulièrement la CEEAC (Ndlr : Communauté des États de l’Afrique centrale), pour mieux nous engager dans le cadre du renforcement des capacités des pays de la sous-région dans le domaines de la prévention de la prévention des conflits, de la médiation, des bons offices et de la consolidations de la paix».

L’UNOCA se doit d’encourager une approche stratégique régionale et intégrée pour résoudre les problèmes qui affectent la paix et la stabilité régionales. Pour remplir ces prescriptions, le Bureau a, notamment, participé en novembre 2011 à une mission d’évaluation déployée par le secrétaire général de l’ONU dans le Golfe de Guinée où sévit la piraterie et l’insécurité maritime. Autre dossier brulant, la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui agit au Soudan du Sud, en RCA et en RDC. Le Bureau est ainsi engagé dans la lutte contre les groupes armés qui perpétuent des attaques meurtrières contre les civiles.

Inauguré le 2 mars 2011 à la Cité de la Démocratie de Libreville, l’UNOCA a pour mission la prévention des conflits dans la sous-région Afrique centrale, considérée par les spécialistes comme la plus belligérante avec des conflits larvées et ouvertes.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Citoyen libre dit :

    Au Gabon pour mieux assurer la securite d’ALI il faut que les munitions soient stockes dans sa residence au moin pas de risques pour la population.

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