Forêt russe menacée par une autoroute, mers arctiques à défendre contre des forages, lac africain et barrage, pollution en Chine, en Argentine, aux Philippines, sont les causes défendues par les six lauréats de l’édition 2012 du Prix Goldman. Pour l’Afrique ce prix est revenu à la Kényane Ikal Angelei qui a été félicitée par le gabonais Marc Ona.

Ikal Angelei GOLDMAN Africa

Attribué le 16 avril dernier à San Francisco, les lauréats du Prix Goldman pour l’environnement, originaires des six continents ont été révélés. Il s’agit notamment pour l’Afrique de Ikal Angelei, (Kenya), pour l’Amérique du Sud et Amérique centrale, de Sofia Gatica, (Argentine), pour l’Asie, de Ma Jun, (Chine), pour l’Europe, de Evgenia Chirikova, (Russie), pour les Iles et pays insulaires, de Edwin Gariguez, (Philippines).

Ikal Angelei, 31 ans est Kenyane. Elle a créé en 2008 une association contre un projet de barrage en Éthiopie, le Gibe 3 sur le fleuve Omo, qui apporte 90% de l’eau du lac Turkana. Le barrage serait, s’il est réalisé, le plus grand d’Afrique et le quatrième plus important du monde. Il provoquerait une forte chute du niveau du lac, au détriment de ses poissons et des communautés qui en vivent.

«Les Amis du lac Turkana» (Folt) est le groupe créé par Ikal Angelei en vue d’alerter les communautés autour du lac. Plusieurs institutions financières (Banque mondiale, Banque européenne d’investissement…) ont à la suite de son action abandonnée leurs projets de financer la construction de ce barrage, actuellement réalisé à 40%.

La jeune dame suit les traces de son père, un membre éminent du parlement kényan  qui s’était opposé à la construction du barrage de Turkwell dans les années 1980 et 90. Elle a également été comparée à Lauréat du prix Nobel et Goldman Wangari Maathai, du fait d’être tous les deux convaincus de ce que l’éducation des communautés locales est au centre de leur lutte pour protéger l’environnement et assurer un avenir meilleur pour eux-mêmes.

Le leader gabonais de la société civile, Marc Ona Essangui, président de l’ONG environnementale Brainforest et principal dénonciateur des répercussions écologiques du projet Bélinga, qui s’était vu décerner l’un des cinq prix Goldman Environnement 2009, n’a manqué de féliciter la nouvelle de lauréat de l’Afrique sur sa page du réseau social facebook en ces termes «Félicitation. Bienvenue au Club des Nobel de l’environnement».

Les Prix Goldman pour l’environnement (Goldman Environmental Prize), attribués chaque année depuis 1990 à des défenseurs de l’environnement avec 150.000 dollars (114.000 euros).

 
GR
 

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