Livraison d’armes à l’Ukraine : Le Gabon s’inquiète de l’escalade de la violence

La représentante du Gabon au Conseil de sécurité de l’ONU s’est inquiétée, jeudi 17 août, des conséquences liées aux projets de livraison d’armes à l’Ukraine par des pays occidentaux qui soutiennent le droit de ce pays à l’autodéfense contre l’agression de la Fédération de Russie.

Edwige Koumby Missambo, membre de la mission permanente du Gabon à l’ONU, le 22 novembre 2022. © Twitter

Les présidents du Conseil de sécurité ont échangé, le 17 août 2023, sur la question des pays occidentaux fournissant des armes qui soutiennent le droit de l’Ukraine à l’autodéfense contre l’agression de la Fédération de Russie. Examinant la justification et les conséquences des livraisons d’armes de l’Occident à Kiev, nombre d’entre eux ont affirmé que ces armes appuient l’autodéfense de ce pays contre l’invasion de la Fédération de Russie, pendant que d’autres, comme le Gabon, se sont déclarés préoccupés par le fait qu’une telle l’assistance militaire fait d’un règlement pacifique un espoir lointain.

Exprimant son inquiétude quant au fait que les combats continuent de faire de nombreuses victimes civiles, le nombre s’élevant désormais à 7,3 millions, avec 9 444 tués, Edwige Koumby Missambo a souligné qu’un scénario redouté est en train de se dérouler, à savoir celui d’un réarmement massif, qui inverse clairement les attentes de la plupart des États membres qui ont fait des efforts remarquables en faveur d’un désarmement mondial général.

«La conséquence immédiate de l’intensification des combats est une aggravation exponentielle de la situation humanitaire, les infrastructures et les populations civiles étant les premières cibles des bombardements. De plus, les agents humanitaires ont du mal à réunir les 4,3 milliards de dollars nécessaires pour répondre à la crise, un effort qui n’est financé qu’à 30 %. Dans le même temps, l’aide militaire atteint des sommets sans précédent, estimée à 160 milliards de dollars», a-t-elle souligné, appelant toutes les parties à ouvrir les canaux d’engagement et à faire taire les armes.