Lutte contre la pêche illégale : le Gabon mise sur les outils numériques
Prévu pour durer trois jours, un atelier de formation s’est ouvert mardi 7 octobre à Libreville, dédié aux agents du ministère de la Pêche, à ceux des administrations sous tutelle et à l’ensemble des praticiens du suivi, contrôle et surveillance (SCS). Objectif : leur permettre d’utiliser de façon optimale les données satellitaires et outils Open Source dans le cadre de leurs missions de lutte contre la pêche illégale.

Un moment de la formation, le 7 octobre 2025, à Libreville. © Com. gouvernementale
La lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN) est au cœur d’un atelier de formation ouvert mardi à Libreville à l’initiative du ministère de la Pêche, de la Mer et de l’Économie bleue et Global Fishing Watch (GFW). Prévue jusqu’au jeudi 9 octobre, cette formation dite «pratique» est essentiellement dédiée aux praticiens du suivi, contrôle et surveillance (SCS) issus de diverses administrations. L’objectif étant de renforcer leurs capacités dans l’usage des données satellitaires et des outils Open Source dans le cadre de leurs missions.
«Nous sommes conscients des défis qui pèsent sur nous […] Ce fléau international sape nos efforts de gestion durable, menace la biodiversité marine et compromet la viabilité de nos stocks de poissons. La pêche INN n’est pas seulement un problème environnemental, c’est aussi un enjeu de souveraineté, de sécurité économique. Face à ces menaces, le suivi, le contrôle, la surveillance n’est pas une simple mesure administrative, c’est notre ligne de défense la plus efficace», a déclaré, Barthélémy Ngoulakia, secrétaire général du ministère de la Pêche, lors de l’ouverture officielle de la formation.
Des milliards de données accessibles

Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture. © Com. gouvernementale
Au cours de cet atelier, qui vise également à améliorer la gouvernance des océans, «les participants explorent les sources et types de données, apprennent à analyser le comportement des navires et à intégrer ces outils à leurs processus de travail», informe le ministère, célébrant «un partenariat fort pour une pêche durable, transparente et responsable au Gabon» avec Global Fishing Watch. Ainsi, «à partir de leurs ordinateurs [les praticiens pourront] voir les activités qui se passent en mer [déterminer] qui est où, quand, qu’est-ce qui est fait, quelles sont les activités qui sont exécutées par ces véhicules présents en mer», assure Dame Mboup, formateur, revendiquant l’accès à des technologies satellitaires de pointe, ainsi qu’à de l’intelligence artificielle, plusieurs algorithmes et des milliards de données.
À l’issue de cette formation, les participants devraient être en mesure de reconnaître la nécessité de contrôler les pêcheries, d’identifier le rôle des données sur l’activité des navires et le partage d’informations dans le SCS, de rappeler comment les données satellitaires peuvent être utilisées pour surveiller les pêcheries, de faire la distinction entre les méthodes manuelles et automatisées d’interprétation des données de suivi des navires, de résumer une série de méthodes automatisées utilisant les données AIS pour déduire l’activité de pêche apparente, d’étudier l’activité des navires de pêche à l’aide de sources de données satellitaires dans les scénarios courants de conformité des pêcheries.

















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