Étudiante au département de Géographie à l’Université Omar Bongo (UOB), la lauréate de la 4e édition du concours «Ma thèse en 180 secondes» a su convaincre le jury en trois minutes lors de la présentation de ses travaux sur «la problématique du développement des ports gabonais par l’acquisition des flux de trafics nationaux et internationaux». Une thèse qui sera présentée sous le même format en octobre prochain au Canada, à la finale internationale.

Elina Maroussia Ango Obiang, pendant son passage, à l’IFG, le 16 juin 2022. © Evarice Prod

 

Les trois lauréats. © Evarice Prod

Ayant enregistré 12 candidats au départ, la phase nationale du concours international dénommé «Ma thèse en 180 secondes» organisé par le Bureau national de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a connu son épilogue le 16 juin à l’Institut français du Gabon (IFG), à Libreville. Seuls 4 candidats ont finalement pu concourir, les 8 autres s’étant désistés pour diverses raisons. Et parmi ces chercheurs ayant présenté leurs travaux, c’est Elina Maroussia Ango Obiang qui, en trois minutes, a le plus marqué les membres du jury. Étudiante en Géographie à l’Université Omar Bongo (UOB), la jeune femme a remporté la 4e édition de cette compétition avec ses travaux sur «la problématique du développement des ports gabonais par l’acquisition des flux de trafics nationaux et internationaux».

Photo de famille avec les organisateurs. © Evarice Prod

Consciente de sa responsabilité en tant que représentante du Gabon le 6 octobre prochain au Canada, lors de la finale internationale, la lauréate, deuxième femme à remporter le premier prix de ce concours, sait qu’elle devra faire mieux que ses trois prédécesseurs. Mais pour l’heure, elle ne manque pas de gratitude à l’endroit des organisateurs. «Ma joie est grande d’être la lauréate de ce concours. J’éprouve une certaine satisfaction et de la reconnaissance du fait que mes travaux de recherche soient désormais connus du grand public. Cette aventure m’a permis de découvrir d’autres doctorants, d’autres horizons avec des thématiques aussi pertinentes que prometteuses pour notre pays. Le rêve de tout doctorant est de faire de la recherche, de partager ces recherches aux générations avenir et que nos recherches servent et aident à la prise de décision», s’est-elle exprimé avant de confier que son souhait est d’être enseignante à l’UOB et hors du Gabon dans quelques années. «La grande finale internationale qui aura lieu en octobre au Canada est une opportunité pour moi d’aller non seulement faire connaître mes travaux, mais aussi de relever un challenge intellectuel.»

Le reste du Top 3 de la compétition était composé de Guy Cédric Ondo Meye de l’École doctorale des Grandes Écoles de Libreville (2e prix), avec ses travaux visant «une restructuration de la communication au sein des collectivités locales au Gabon, le cas de la mairie de Libreville» dirigée par Pr Anaclet Ndong Ngoua. Le 3e prix et le prix du public ont été décernés à Robert Vancelas Obiang Zogo de l’UOB pour son «Analyse de la pollution atmosphérique urbaine à l’aide des données multisources : le cas de Libreville de 2016 à 2022», dirigée par Clet Mesmin Edou Ebolo. Le candidat Jean Fulbert Obame Mebiame (UOB) qui a présenté sa thèse sur la «Contribution à l’étude de la pêche artisanale maritime Bantu et non Bantu au Gabon» dirigée par Pr Patrick Mouguiama-Daouda a finalement été le seul recalé.

Le public était présent. © Evarice Prod

Être clair, concis et convaincant

Le concours international «Ma thèse en 180 secondes» consiste pour les candidats à présenter leurs travaux de recherche en 3 minutes, de manière claire, concise et convaincante, en utilisant une seule diapositive comme support. «En s’engageant et en procédant ainsi, il est possible, j’en suis convaincu, de mieux préparer les jeunes générations à jouer efficacement le rôle qui est le leur sur nos chantiers de développement. Ne l’oublions pas, les jeunes constituent un capital pour l’action d’aujourd’hui et une espérance pour les projets futurs. Ils sont au cœur des initiatives de la Francophonie», a défendu Kanel Engandja-Ngoulou, représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie  (OIF) pour l’Afrique centrale.

Pour Joseph Indjendje, représentant du Bureau national de l’AUF au Gabon, si le premier objectif de cette 4e édition comme les précédentes était de désigner le lauréat gabonais devant représenter le Gabon lors de la finale internationale, il s’est également agi pour les candidats de se préparer pour leurs futures soutenances de thèse. «Malgré le nombre restreint des candidats, le public était au rendez-vous et a bien réagi durant la compétition. Pour la lauréate, il reste à mieux se préparer pour mettre toutes les chances du côté du Gabon. Nous allons l’encadrer, dans l’espoir qu’elle remporte cette compétition internationale de vulgarisation de la science en français», a-t-il promis.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Nsokong dit :

    Sûr, elle du State!…
    Mille fois bravo Frangine…

  2. KIEM dit :

    Il y a plusieurs années sa grande soeur avait déjà gagné un concours de poésie organisé par le Centre culturel St Exupéry. BRAVO

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