Dans le cadre des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale auxquelles il prend part à Washington, le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Lee White, a à nouveau attiré l’attention de la communauté internationale sur l’absence de récompense offerte à son pays pour sa politique de zéro déforestation et sa puissance de captation du carbone. Libreville souhaite l’amélioration du marché carbone.

Le Pr Lee White à Washington, le 12 avril 2023. © Twitter/Régis Immongault

 

À côté des sujets liés à la guerre en Ukraine et les perspectives économiques mondiales, et la restructuration des dettes croissantes des pays en développement, à Washington DC, aux États-Unis d’Amérique où se tiennent leurs réunions de printemps, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale s’interrogent aussi sur leur rôle dans la lutte contre le changement  climatique, le financement de l’adaptation et de l’atténuation. Le Pr Lee White y représente le Gabon. Et comme il l’avait déjà fait lors du One Forest Summit, les 1er et 2 mars à Libreville, le ministre des Eaux et Forêts a une nouvelle fois interpellé la communauté internationale sur le peu d’intérêt accordé à son pays sur le marché du carbone.

Si le département ministériel dont il a la charge n’a pas communiqué sur cette participation, le député et ancien ministre de l’Économie Régis Immongault, qui prend également part à ces réunions, rapporte en effet sur Twitter qu’au cours de son intervention, le membre du gouvernement gabonais a mis «en lumière les défis auxquels (son pays) est confronté avec le marché du carbone». Il n’a pas manqué de rappeler qu’«après cinq décennies de progrès dans la lutte contre le changement climatique, le Gabon a presque un taux de 0% de déforestation, devenant ainsi un des pays du monde qui absorbent le plus de carbone».

«Hélas ! rapporte Régis Immongault, pas un seul pays développé ne s’est manifesté pour récompenser le Gabon malgré ces résultats.» Face à ce qui apparaît comme une forme d’injustice, les autorités gabonaises estiment que «le marché souverain du carbone et le marché volontaire du carbone doivent être mieux synchronisés». «Nous avons besoin d’une bonne agence de notation pour le marché souverain», lance l’ancien ministre de l’Économie.

Un marché du carbone est un système d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre, de crédits carbone et de quotas carbone. Selon le rapport 2020 de l’«International Carbon Action Partnership», 21 marchés du carbone ont été mis en place et 24 autres sont en cours de développement ou en projet.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Pour le moment, soit Lee White est un rêveur, soit il vend du rêve de paresseux aux Gabonais. Ils s’enfoutront encore longtemps. Notre foret c’est d’abord notre richesse à nous, on l’exploite et on la préserve comme on veut. Pas la peine d’aller faire la manche aux gens qui snobent le Gabon et préfèrent donner des milliards pour la guerre.

  2. Franck Ndjimbi dit :

    Ce cirque continue ? Pourquoi un tel entêtement à mentir… Il prend ses amis du PDG pour des ânes

  3. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour,

    Pour la deuxième fois, je partage le point de vue de Gayo. Concernant la Résolution de l’Onu contre la guerre en Ukraine, le Gabon a changé de position depuis 2022. Il ne s’est pas prononcé en faveur et par conséquent s’affirme comme un « non-aligné ». C’est faire la politique de la chaise vide, comme si. L’ONUU a donné un droit de vote au Gabon. On est libre de « oui, « non » ou « ni oui ni non » à une résolution. Mais il y a toujours des conséquences. La France est aujourd’hui à l’initiative des actions contre le réchauffement climatique (GIEC, COP21, COP27) et des sanctions contre la Russie. Mais nos récentes positions nous mettrons à l’écart du jeu international. Nous sommes désormais dans le Commonwealth. Notre PR va en visite en RPC prochainement. Donc c’est un signal pour la France, les Etats-Unis et l’ONU. En toute logique, il ne faut rien demander ni s’attendre à une cérémonie de distribution de médailles. Pour le Gabon, la médaille d’or et les millions qui vont avec?
    Avant de faire de la politique, il faut réfléchir. Et quand vous commencez à en faire, arrêtez de réfléchir.

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