Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé ses première et deuxième revues dans le cadre de l’accord élargi au titre du Mécanisme Élargi de Crédit en faveur du Gabon. Le pays a bénéficié d’un nouveau décaissement de 155,29 millions de dollars, soit un peu plus de 96 milliards de francs CFA.

Gomez Agou s’exprimant sur le nouveau décaissement du FMI en faveur du Gabon. © Gabonreview

 

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé le 27 juin, les première et deuxième revues dans le cadre de l’accord élargi au titre du Mécanisme Élargi de Crédit (MEDC), en faveur du Gabon. Cet achèvement permet aux autorités de disposer de 155,29 millions de dollars EU, soit un peu plus de 96 milliards de francs CFA, comptant pour l’accord triennal conclu avec le pays.

Ce décaissement, a expliqué le représentant-résident du FMI au Gabon, «intervient à la suite de progrès réalisés dans le cadre de ces deux revues». En clair, le gouvernement devait remplir un ensemble de préalables regroupé en 14 réformes structurelles. 11 avaient déjà été faites, restaient donc les 3 qui ont permis d’achever les revues.

Un moment de l’échange entre le représentant-résident du FMI et la presse, le 28 juin. © Gabonreview

La première, a rappelé Gomez Agou, impliquait que le gouvernement soumette au Parlement une loi de finances rectificative reflétant les évolutions dues à la guerre en Ukraine. Laquelle, a permis au Gabon d’améliorer ses finances grâce à la hausse des revenus en raison de la hausse des prix du pétrole. Estimés à 595 milliards de francs CFA soit 36% du PIB en 2021, les revenus issus du pétrole devraient représenter 55% en 2022 soit 1 220 milliards. La 2e concernait la publication des rapports d’audit des dépenses liées à la gestion de la crise du Covid-19.  En juillet 2020, le gouvernement s’était engagé à faire cet audit et publier le rapport. Deux rapports dont un concernant la gestion en 2020 et un autre une partie de l’année 2021 ont été publiés sur le site du ministère de l’Économie et de la Relance.

«La condition c’était la publication de ces rapports et c’est tout», a précisé Gomez Agou dans un contexte de polémique née après lesdites publications. La 3e nécessitait que le gouvernement prenne un arrêté faisant obligation de publier à partir d’un certain montant, les noms et les nationalités des bénéficiaires des marchés publics au Gabon. L’arrêté a été pris et signé par le ministre de l’Économie et celui du Budget.

Dans sa démarche, le FMI invitait le Gabon à ne pas accumuler ses arriérés extérieurs. Le pays devait être à jour de ses échéanciers vis-à-vis de ses créditeurs extérieurs. Avant d’aller au Conseil d’administration, a expliqué le représentant-résident, le gouvernement s’est assuré d’être à jour de l’ensemble de ses créditeurs extérieurs, avec à la clé, une dette descendue à environ 65% du PIB. «Une fois que ces conditions ont été mises en place après la mission que nous avons eue, le Conseil s’est donc tenu et a décaissé les 155 millions de dollars dans le cadre du mécanisme élargi de crédit», a déclaré Gomez Agou. Cette approbation permet d’ouvrir un nouveau champ de réformes dans les mois à venir pour améliorer la transparence dans le secteur pétrole et mieux prendre en compte les Gabonais économiquement faibles (GEF).

 
GR
 

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