Lors de son intervention, mercredi 24 février, à l’occasion de la 46e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, la ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a assuré qu’en matière de lutte contre la pandémie de coronavirus, le Gabon a édicté des mesures conformes au droit international et «de façon proportionnée et limitée dans la durée».

Le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet-Damas. © D.R.

 

Comme pour répondre aux inquiétudes d’Antonio Guterres et celles de Michelle Bachelet, respectivement Secrétaire général de l’ONU et Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme sur les mesures qu’ils jugent «sévères» prises par certains pays sous prétexte de lutter contre le coronavirus, le Gabon dont une partie de la population a commencé à contester bruyamment les mesures sanitaires a assuré faire les choses dans les normes sur ce sujet. C’est du moins un des points défendus par la ministre en charge des Droits de l’Homme mercredi, dans sa déclaration.

Erlyne Antonela Ndembet Damas a en effet assuré que son pays, comme pendant les années précédentes et particulièrement depuis le début de la pandémie, travaille à garantir «une meilleure santé pour l’ensemble de la population». Aussi, a-t-elle défendu que les «mesures prises par [le Gabon] dans le cadre de la lutte contre la pandémie Covid-19 [l’ont été] conformément au droit international de façon proportionnée et limitée dans la durée».

Rappelons pour sa défense que les différentes mesures sanitaires édictées par le gouvernement en vue de lutter contre le Covid-19 ont préalablement été suivies d’une sollicitation du Parlement, en vue de leur prorogation. Le Parlement étant en vacances, le 20 février dernier, le Conseil des ministres a adopté le projet d’ordonnance prorogeant pour une durée de 45 jours ces mesures, conformément aux dispositions de la loi n°003/2020 du 11 mai 2020 fixant les mesures de prévention, de lutte et de riposte contre les catastrophes sanitaires.

Aucun abus dans les mesures sanitaires

Les autorités gabonaises affirment donc que les concernant, il n’y a aucun abus lié à la préservation de la santé des populations. La ministre en charge des Droits de l’Homme a d’ailleurs cité quelques mesures ayant permis de freiner considérablement la maladie. Il s’agit de :

«L’adoption de plusieurs mesures sécuritaire et sanitaire en vue de contenir la propagation de l’épidémie, tout en permettant un fonctionnement normal des institutions ; l’adoption de mesures sociales en vue de garantir l’accès des populations aux biens de consommation de base et de réduire au maximum les difficultés rencontrées par les couches les plus économiquement fragiles de la société ; la mise en place de 41 centres de dépistage, dont 1 de dernière génération, faisant du Gabon le premier pays où le ratio de dépistage par rapport à la population est le plus élevé sur le Continent ; le renforcement des capacités hospitalières pour la prise en charge des personnes infectées.»

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Dikando dit :

    Oooh! Madame
    Tirer sur la population avec des armes de guerre tout ça c’est conforme au droit international madame?!!!
    Il faut arrêter de justifier des mesures qui ne tiennent pas compte des réalités et de l’ampleur de cette épidémie au Gabon.
    Y en a marre quand même!
    Soyez lucides au moins une seule fois dans votre vie. Le Gabon est 12 fois moins peuplé que le Cameroun voisin et nous vivons des mesures de restrictions comme si la maladie est aussi diffusée qu’en France!
    On tue des populations! Et puis non! C’est conforme au droit international tout ça?!
    Ratio de dépistage le plus élevé ?! Juste pour justifier vos détournements de fonds!
    Pourquoi ça ne baisse pas si nous sommes ce pays si avancé que vous décrivez !

  2. LeGambanais dit :

    Facile d’aller raconter ce que l’on veut sans la moindre possibilité à la population de dire la vérité sur les réalités quotidiennes.

    Pas de travail, pas d’aides financières, pas de possibilité de manifester son mécontentement, tuerie du peuple… C’est donc ca les droits de l’homme qui sont respectés?

    C’est une honte ce qui se passe chez nous

  3. Jean .jacques dit :

    Oui c’est conforme on tire sur les bandits Monsieur sécurité publique les Droits de l’homme ne donnent pas aux individus le pouvoir de saboter ou troubler l’l’ordre public.va troubler l’ordre public dans les 197 pays Membres de l’ONU on va vous laisser le faire.

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