Dans la perspective d’une mise en exploitation de la potasse dans la région de la Basse-Banio (province de la Nyanga), le ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, s’est entretenu le 24 novembre à Libreville avec le PDG de Millennial Potash, Jason B. Wilkinson. La potasse de Mayumba stimulera l’économie locale avec 1000 emplois directs en 4 ans.

Hervé Patrick Opiangah, le ministre des Mines, échangeant avec les responsables de la société Millennial Potash, le 24 novembre 2023. © Ministère des Mines

 

Le ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, a échangé le 24 novembre 2023 avec le PDG de Millennial Potash, Jason B. Wilkinson. La mise en exploitation prochaine de la potasse dans la région de la Basse-Banio, dans la province de la Nyanga, dont l’entreprise minière a obtenu une concession de la part de l’État gabonais en 2022, était l’essentiel du menu des échanges.

Poignée de mains entre le PDG de Millennial Potash, Jason B. Wilkinson, et le ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, au terme de la rencontre. © Ministère des Mines

Censé amener un développement de la ville de Mayumba, la mise en œuvre du projet aura également pour effets bénéfiques d’augmenter les exportations gabonaises sur les marchés mondiaux.

« Avec la population mondiale qui est en train d’augmenter, la potasse est très importante parce que la potasse est un engrain naturel. Le projet est déjà en cours, il est à sa phase de recherche », a indiqué Jason B. Wilkinson à sa sortie d’audience.

Selon le PDG de la société d’exploration minière basée au Canada, le projet Banio a le potentiel pour générer, dans deux à trois ans, 500 emplois directs dans sa phase de construction. « Une année après donc 4 ans, il aura le potentiel d’embaucher 1000 personnes en emploi direct et 2 000 à 2 500 en emploi indirect dans la zone de Mayumba », a indiqué le patron de Millennial Potash.

Le ministre des Mines n’a pas manqué de rassurer l’opérateur minier nord-américain sur l’opérationnalité dudit projet. Des études sont en cours en vue de doter la ville de Mayumba d’un port, destiné à l’évacuation de la production.

Localisé à 70 kilomètres au nord des mines historiques de Kola et de Dougou, contenant des gisements de potasse, le projet Banio couvre environ 1 238 kilomètres carrés et est situé dans le coin sud-ouest du Gabon, à environ 450 kilomètres au sud de Libreville, le long de la côte atlantique. Banio est situé du côté mer d’une longue lagune qui s’étend de Mayumba au nord jusqu’à la frontière de la République du Congo.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. valoriser le minerai dit :

    Autorité,
    Lorsque vous signer un contrat avec une firme internationale au 20ieme siècle, il faut savoir 3 choses, sinon cela ne sert à rien de renflouer les bonus dans les poches :

    1) La partie gabonaise à l’obligation d’assurer la valorisation du minerai avant la fixation du prix de vente. La valorisation permet de se débarrasser des impuretés et d’augmenter la teneur du minerai. Nous pouvons passer de 52 % de la teneur de la potasse à 68 %, le prix de vente va donc augmenter par rapport au prix de vente à l’état naturel.

    Ce traitement peut être fait par une sous-traitance des nationaux.

    2) Au 20 IIème siècle, on ne vend plus la mine à l’état naturel. Il faut assurer la première voir la deuxième transformation du minerai, avant son exportation à l’internationale. La transformation va permettre d’embaucher les ingénieurs que le Gabon forme de par le monde et de doubler voire tripler les recettes de vente du minerai.

    3) Il faut se faire assister d’un avocat spécialiste des matières premières avant de signer ou avant de prendre le bonus.

    https://www.youtube.com/watch?v=ljo2xKaOciE

    Il faut savoir aussi qu’après le dialogue national, les bonus miniers ou pétroliers feront désormais l’objet d’une déclaration au budget de l’état gabonais!

  2. Choisir le bon investisseur dit :

    Autorité,

    Il y a un quatrième point à noter.

    4) Il faut savoir sélectionner la bonne firme pour faire exploiter la mine
    Le critère le plus important dans la sélection de la firme internationale, le niveau de solidité de la firme. C’est à dire il faut accéder à ces états financiers pour s’assurer si cette firme a une forte trésorerie ou des a des réserves consistantes.

    Si la firme n’a pas des réserves sérieuses, elle va devoir beaucoup emprunter pour exploiter la mine. Ces fonds empruntés avec des intérêts, seront d’abord remboursés par la comptabilité de la firme, avant d’octroyer des dividendes à l’état gabonais.
    L’état gabonais se contentera de la TVA et de klk taxes avec d’accéder aux dividendes et à l’IS. En RDC, l’état attend parfois un siècle pour empocher les dividendes/IS!

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