La situation des agents du ministère de l’Economie et des Finances n’a pas connu d’améliorations, plus d’un mois après leur dernière adresse à Jean-Marie Ogandaga. Selon le Syndicat libre des concepteurs de l’économie (Sylicone), ils feraient face à une «indifférence indécente» de la part de la tutelle en cette période de crise sanitaire liée au Covid-19.


Les locaux abritant les services du ministère de l’Economie à Oloumi fermés jusqu’à nouvel ordre. © D.R.

 

Jugeant indécente l’indifférence affichée par le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Marie Ogandaga, vis-à-vis de ses collaborateurs et des administrations stratégiques de l’État, les membres du Syndicat libre des concepteurs de l’économie (Sylicone) ont décidé d’oser la défiance. Le 21 avril, ils ont décidé de la fermeture momentanée des locaux abritant les services de la Direction centrale des ressources humaines (DCRH), la Direction centrale des archives et documentation (DCAD), le service central de la main d’œuvre non permanente et le service du courrier. Ceci, indiquent-ils, dans le seul souci de protéger tous les collaborateurs qui ont été retenus pour la continuité du service public face à cette pandémie.


Les locaux abritant les services du ministère de l’Economie à Oloumi fermés jusqu’à nouvel ordre. © D.R.

Selon ces agents du ministère de l’Economie et des Finances, en cette période de lutte contre la pandémie de Coronavirus, aucune commodité n’est assurée par la tutelle pour garantir leur sécurité durant la continuité du service public au niveau des directions basées à Oloumi. A ces risques sanitaires s’ajouteraient des menaces et des intimidations ciblant les syndicalistes, portant notamment sur des sanctions disciplinaires, la suspension des salaires et primes.

Les membres de Sylicone estime que le ministre fait preuve d’indécence, en les maintenant dans une misère extrême, en  refusant de payer la prime de performance budgétaire (PPB) à hauteur de 100% ; en ne respectant pas les accords signés à la présidence de la République. Ces accords engageaient la tutelle à payer la PPB à hauteur de 70% jusqu’au mois de juin 2019 et stipulaient qu’à partir de juillet de ladite année, les agents bénéficiaires devaient recouvrer la totalité de leur prime à savoir les 100%.

Par ailleurs, lorsque l’administration emploie des compatriotes et les maintient sans postes budgétaires, ni intégrations, et ce, depuis plusieurs années dans un contexte d’absence de matériels et fournitures de bureau, cela est un marqueur de l’indécence de la hiérarchie. «Monsieur le ministre, il est temps de converger avec la politique du Chef de l’État, qui lors de son accession à la magistrature suprême en 2009 avait dit : Je ne serais heureux que lorsque les Gabonaises et Gabonais seront heureux. Cependant, il n’est jamais trop tard pour bien faire les choses et rétablir l’équilibre normal au sein de notre ministère, c’est la raison pour laquelle, nous restons toujours ouverts au dialogue afin de concrétiser dans les actes les recommandations issues des dernières négociations à la présidence de la République pour un retour à la normale qui répond aux principales revendications de notre cahier des charges», a assuré le secrétaire général du Sylicone, Tanguy Oswald Mbatchi Bouyou.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Elvire MASSIMA dit :

    Ah qd je pense qu’il y a ceux qui n’ont même pas de prestataire et travaillent pour cette administration.j’ai mal! Vivement Mr le ministre après covid faites qlqs chose dans le sens de ramener l’appaissement social.

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