À défaut d’une précision faite par la Constitution, le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Me Louis-Gaston Mayila verrait d’un mauvais œil qu’Ali Bongo fasse appel à des opposants pour faire partie de la quinzaine des sénateurs qui seront bientôt nommés pour siéger six ans durant au palais Omar Bongo Ondimba.

Le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Me Louis-Gaston Mayila, le 4 février 2020, à Libreville. © Capture d’écran/Facebook/Gabonactu.com

 

Dans les prochains jours, la liste des 15 sénateurs devant intégrer le palais Omar Bongo Ondimba dans le cadre de la 5e législature du Sénat sera rendue publique. Pour des raisons d’équité, certains leaders politiques, à l’instar de Guy-Christian Mavioga du Bloc démocratique chrétien (BDC), préconisent que 1/3 de cette liste soit réservé au Parti démocratique gabonais (PDG), 1/3 à l’opposition et 1/3 partagé par la majorité, la société civile et les Gabonais de l’étranger. À l’UPNR, cette proposition passe mal. Surtout en ce qui concerne l’implication de l’opposition dont il fait lui-même partie.

Me Louis-Gaston Mayila verrait en effet d’un mauvais œil que le président de la République nomme des opposants parmi les 15. Il évoque d’abord un problème de «conscience» du bénéficiaire vis-à-vis de son parti et de ses idéaux. Ensuite, le président de l’UPNR y voit une entorse au jeu démocratique assuré notamment par le Parlement. Or, assure-t-il dans un entretien accordé récemment à nos confrères de Gabonactu.com, la fonction de sénateur «n’est pas n’importe quelle fonction».

«Le sénateur est parlementaire devant lequel le gouvernement doit rendre des comptes. S’il a été nommé par la même autorité, j’ai peur que ce ne soit pas conforme à l’idée que l’on se fait de la démocratie», explique-t-il.

Son refus de voir un opposant figurer parmi les 15 sénateurs nommés par Ali Bongo, Me Louis-Gaston Mayila l’explique aussi du fait de l’absence dans la Constitution d’une précision qu’il juge nécessaire : la possibilité de nommer des opposants à ce poste. «S’il est dit que le chef de l’État doit nommer 15 sénateurs, ça s’entend parmi ses amis politiques, estime-t-il. S’il était question qu’il nomme en même temps des sénateurs issus de l’opposition, la loi aurait dû préciser que le chef de l’État nommera 15 sénateurs, dont 10 de la majorité et 5 de l’opposition, par exemple. Mais la loi ne l’a pas précisé.»

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Didier Obame dit :

    Le partage du gâteau Gabon c’est bien M. Mavioga, pour Guy-Christian Mavioga du Bloc démocratique chrétien (BDC), préconisent que 1/3 de cette liste soit réservé au Parti démocratique gabonais (PDG), 1/3 à l’opposition et 1/3 partagé par la majorité, la société civile et les Gabonais de l’étranger.

  2. Dikando dit :

    Quelle tristesse !
    Des parlementaires nommés par un « Mal élu « !
    Gabon insolite. Curiosité mondiale.
    L’avenir est réellement ombrageux !

  3. Serge Makaya dit :

    Je suis peut être toujours hors-sujet, mais ce n’est pas grave. Ma question est la suivante: Junior Sassou Bongo qui bat déjà CAMPAGNE pour la présidentielle de 2023, est ce qu’il oserait faire ça si Ali Bongo est toujours en vie ?

    Donc, SVP, cessez de croire que l’usurpateur – assassin – voleur BOA est encore de ce monde. Ce qui se passe actuellement s’appelle de L’ENFUMAGE orchestré par le Quai d’Orsay. La nouvelle marionnette du Quai d’Orsay s’appelle Sylvia Bongo qui sait absolument tout ce qui va se passer avant 2023.

    Continuez à dormir mes frères et sœurs gabonais. Demain vous surprendra. Et il sera trop tard pour réagir. Tout ce qui se passe actuellement au Gabon est bien MANIGANCE par la nébuleuse appelée Quai d’Orsay.

    • Serge Makaya dit :

      Je suis vraiment triste de constater que le peuple gabonais n’a toujours pas compris la duplicité du Quai d’Orsay. Comment ce dernier arrive à enfumer tout un peuple. A Ntare Nzame !! Pitié !! Ou bien c’est l’argent qui vous rend complètement aveugles ?

      C’est tellement visible ce qui se passe actuellement au Gabon en terme de mensonge et vous voulez me dire que vous ne voyez pas, vous n’avez toujours pas déceler cet enfumage ? Kiééé !! Pauvres gabonais !!

      Si vous osez accepter encore un Bongo à la tête du pays, vous empêchez définitivement les poursuites judiciaires de cette famille, et vous ferez du Gabon définitivement un royaume. Combien de fois dois-je encore vous faire comprendre que les Bongo (Valentin y compris) sont les parfaits valets des français ou Quai d’Orsay ? Jusqu’à quand allons nous nous laisser ridiculiser par ces gens ? A Ntare Nzame !! Voyez ce qui se passe actuellement en Centrafrique. Dans ce pays, vous avez la preuve même de l’ingérence des français qui ont du mal à accepter la présence des russes dans ce pays qu’elle considère comme étant le sien. Quel culot. A Ntare Nzame !!

      Ouvrez les yeux. C’est encore possible. Mais il n’y a plus beaucoup de temps. C’est maintenant qu’il faut qu’on se réveille. Et cessons de nous diviser. Pour réussir ce combat pour la libération du Gabon, une seule chose est nécessaire: Notre unité. C’est l’union qui fait la FORCE. Arrêtons avec notre TRIBALISME. Unissons-nous pour libérer notre pays. Faisons ça au moins pour le bonheur de nos enfants et petits enfants SVP.

      • Ulys dit :

        @Serge Makaya, tu as parfaitement raison. En fait, les français font tout ce cirque pour éviter justement la famille Bongo et Valentin en justice à cause des secrets d’État que ces familles connaissent. Si ça sort, ce sera extrêmement compromettant (embarrassant) pour la France et ces anciens chefs d’État et hommes politiques.

        Pour moi aussi cet Ali Bongo est mort.

        • Ndong Alexis dit :

          Un frère m’a dit qu’un francais envoyé comme prof au Gabon disait, dans une conversation qu’il avait avec certains de ses compatriotes, qu’il a été envoyé pour éduquer des singes. Et tous se sont mis à rire. Ils avaient oubliés la présence du manœuvre (le frère en question) qui faisait tranquillement son travail de nettoyage de l’immeuble et qu’ils pensaient être complètement analphabète au point de ne pas saisir leur conversation. Et je pense aussi qu’aujourd’hui nous sommes toujours traités ainsi par ces mêmes hypocrites que sont ces pourritures de français.

        • Hugo dit :

          La supposée vie d’Ali Bongo ne fera plus de doute si et seulement si il accepte une conférence de presse avec des journalistes aussi à l’international. Là seulement je vais vraiment croire qu’il est bien vivant. Sinon pour moi, ou il est bien mort, ou alors HS (autrement dit légume).

          Les familles Bongo-Valentin-Sassou peuvent très bien s’unir pour nous présenter Denis Junior Bongo, fils d’Omar Bongo avec Edith Sassou.

          Beaucoup savent la réelle situation politique du pays. Mais ils continuent à faire sembler d’ignorer ce qui se passe pour leurs propres intérêts. Raison pour laquelle beaucoup accepteront même la candidature de Junior Bongo en échange d’une mallette contre leur silence. Le peuple gabonais n’est pas mûr pour une libération du pays. Trop d’individualisme et de corrompus, malheureusement.

          • Julien N'goua dit :

            Pour libérer le Gabon, il faut d’abord se débarrasser du tribalisme qui gangrène le pays. Les Bongo et Valentin jouent avec ça pour maintenir leur pouvoir. La France aussi certainement. Diviser pour mieux régner. Le Gabon et l’Afrique ne s’en sortiront jamais avec ce cancer du tribalisme – régionalisme – etc. Nous sommes loin de créer les États Unis d’Afrique. J’ai même peur que ça ne verra jamais le jour. Surtout pas avec des peuples comme les arabes, les touaregs, et même mon ethnie: les fang (extrêmement tribalistes).C’est vraiment regrettable tout ça.

  4. JAMES DE MAKOKOU dit :

    C’EST ENCORE UN PAYS DEMOCRATIQUE CE GABON? DEPUIS QUAND LES SENATEURS SONT ISSUES D’UNE NOMINATION, SONT-ILS DEVENUS DES MINISTRES..ETC.. JE CROIS QUE CE PAYS EST LE SEUL ET L’UNIQUE PAYS AU MONDE A NOMMER LES SENATEURS..

    DANS TOUTES DEMOCRATIE, LES DEPUTES ET SENATEURS SE DOIVENT DE CONCOURIR PAR UNE ELECTION.. CAR ILS SONT CENSE REPRESENTER LE PEUPLE ET NON LE PRESIDENT ET DIRE QUE LE PRESIDENT N’EST PAS LE PEUPLE, SURTOUT QUAND ON SAIT COMMENT IL A ETE MIS LA OU IL EST PAR LE SENS DU PEUPLE GABONAIS…

    C’EST UNE HONTE.. MAIS VOUS SAVEZ QUOI.. VOUS ETES PAS IMMORTEL.. ET PERSONNE NE VA VOUS PLEURER LE JOUR J

  5. diogene dit :

    La représentation qui n’a jamais rien représenté.

  6. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. l’agora de Mayila est censé. Dans un Gabao sérieux l’intéressé rassemblerait autour de lui. Mais est ce le cas ? Voila peut être pourquoi le doute est permit. Dommage. Amen.

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