Lisbonne abrite depuis le 27 juin, la conférence de l’ONU sur les océans. Dans la capitale portugaise, le ministre gabonais de l’Environnement, Lee-White a indiqué que le Gabon a transformé 26% de sa zone économique exclusive (ZEE) de 200 000 kilomètres carrés en aire marine protégée (AMP), conformément à l’objectif 30% d’aires marines protégées d’ici à 2030.

Lee-White a indiqué que le Gabon a transformé 26% de sa zone économique exclusive (ZEE) de 200 000 kilomètres carrés en aire marine protégée (AMP), conformément à l’objectif 30% d’aires marines protégées d’ici à 2030. © D.R.

 

Au troisième jour de la Conférence des Nations unies sur les océans, plusieurs dizaines de responsables gouvernementaux sont à nouveau montés au créneau pour appeler à la réalisation effective des cibles de l’objectif de développement durable n° 14, centrées sur la protection des milieux marins et aquatiques. Ces interventions ont plus spécifiquement porté sur l’objectif de 30% d’aires maritimes protégées dans les territoires maritimes et sur la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée ainsi que sur l’élimination de la pollution plastique.

Prenant la parole à la suite du ministre adjoint de l’Environnement et de l’Énergie de la Grèce, Georgios Amyras, le professeur Lee-White a rappelé que son pays est surtout connu pour ses forêts qui couvrent 88% de sa masse terrestre et font du Gabon, « le pays au bilan carbone le plus positif au monde ». Mais compte aussi 850 kilomètres de côtes et 200 000 kilomètres carrés de zone économique exclusive (ZEE), sans oublier les mangroves les plus hautes de la planète. «26% de la ZEE ont été transformés en aire marine protégée», a-t-il indiqué, invitant à agir au niveau mondial face aux changements climatiques qui réchauffent et acidifient les océans et rendent les tempêtes plus intenses.

L’océan recouvre plus des deux tiers de la surface de la Terre et produit plus de la moitié de l’oxygène de la planète. Il assure la subsistance et les revenus de milliards de personnes et joue un rôle vital dans la régulation du climat sur l’ensemble du globe. De l’avis du ministre de l’Environnement, la solution viendra de la reconnaissance par la communauté internationale de l’importance cruciale du «stockage du carbone dans les océans».

Face à la santé de l’océan qui est de plus en plus menacée par l’aménagement du littoral, le changements climatiques, la pollution, la surpêche, l’exploitation minière des fonds marins et autres activités d’extraction, le professeur Lee-White estime qu’il importe de mettre fin au plus vite au pillage des ressources naturelles des océans, plaidant pour une gestion durable de la pêche, ce qui passe selon lui par l’établissement de 30% de zones protégées d’ici à 2040 et par l’arrêt de la pollution marine. «Les pertes et dommages dus à ces fléaux pèsent particulièrement sur les petits États insulaires en développement (PIED) et les États côtiers», a-t-il souligné, appelant les États membres à travailler ensemble et à réaliser ce qui a été décidé à Paris. «Le Gabon y est prêt», a-t-il assuré.

 
GR
 

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