Observatoire national des risques miniers : un nouveau levier pour une gouvernance durable du secteur
Créé par décret présidentiel en août dernier, l’Observatoire national des risques miniers (ONRM) a tenu, jeudi 23 octobre 2025, sa première session ordinaire sous la présidence du secrétaire général du ministère des Mines, le général de brigade Adolphe Yonghan. Objectif : anticiper et maîtriser les impacts environnementaux, sanitaires et sociaux liés à l’exploitation minière, afin de bâtir une industrie responsable et durable.

Le secrétaire général du ministère des Mines, le Général de Brigade Adolphe Yonghan (au centre) a ouvert les travaux de cette première session du Conseil de l’Observatoire. © GabonReview
En l’absence du ministre empêché, le secrétaire général du ministère des Mines, le Général de Brigade Adolphe Yonghan a ouvert les travaux de cette première session du Conseil de l’Observatoire, une structure publique placée sous sa présidence. L’ONRM est chargé de collecter, centraliser et analyser les données relatives aux risques résiduels des anciennes exploitations minières, dans une logique de transparence et de prévention.
« Ces risques, qu’ils soient environnementaux, sanitaires, sociaux ou géotechniques, ne doivent plus être considérés comme des externalités inévitables, mais comme des aléas à anticiper, à maîtriser et à intégrer dans nos politiques publiques », a déclaré le secrétaire général du ministère des Mines.
Un outil d’aide à la décision et de concertation

© D.R
Créé par le décret n°0332/PR/MM du 2 août 2024, l’Observatoire réunit des experts issus de plusieurs départements ministériels : Mines, Environnement, Santé, Intérieur, Planification, Économie et Transports. Véritable instrument de gouvernance, il a pour missions de recenser et cartographier les zones à risque, collecter et analyser les données, émettre des alertes précoces et formuler des recommandations aux autorités et aux communautés riveraines.
« Ce dispositif sera un outil d’aide à la décision, mais aussi un espace de dialogue entre les acteurs du secteur, les chercheurs, les ONG et les populations riveraines », a précisé le général Yonghan.
Un outil vivant au service de la souveraineté nationale
L’Observatoire s’appuie sur une méthodologie interdisciplinaire mobilisant des expertises en géologie, santé publique, sociologie et technologies numériques. Il valorise également les savoirs locaux pour mieux comprendre les réalités du terrain. « La connaissance du terrain est aussi précieuse que les modèles scientifiques », a souligné le responsable ministériel, insistant sur la rigueur, l’indépendance et l’accessibilité des analyses produites.
Les travaux de cette première session visent à définir les bases opérationnelles de l’Observatoire et à élaborer une feuille de route ambitieuse et réaliste. Le général Yonghan a invité les participants à aborder ces échanges « avec rigueur, ouverture et esprit de collaboration », affirmant que seule la convergence des expertises permettra d’en faire « un outil vivant au service de notre souveraineté, de notre sécurité et de notre avenir commun ».
Et de conclure : « Ce n’est pas une simple structure administrative, c’est un levier d’intelligence collective, un espace de veille et d’alerte au service de la sécurité des populations et de la performance du secteur minier. »

















0 commentaire
Soyez le premier à commenter.