Octobre rose : La prison centrale de Port-Gentil pour une meilleure prise en charge des femmes incarcérées
Mardi 1er octobre, la prison centrale de Port-Gentil a procédé au lancement officiel de la 11e édition de la campagne Octobre rose, mois consacré aux cancers féminins. L’idée : garantir aux citoyens, mais surtout aux personnes vulnérables, un accès équitable aux offres de soins afin de lutter efficacement contre les cancers féminins. Un appel à une meilleure prise en charge des femmes incarcérées a été lancé.
Le cancer du sein, celui du col de l’utérus et bien d’autres constituent des menaces pour la santé des femmes. Sous le thème national «Transition vers un dépistage organisé des cancers», la campagne Octobre rose, à Port-Gentil, a été lancée à la prison centrale avec pour objectif de sensibiliser le maximum de femmes sur les cancers féminins et particulièrement, les cancers du sein, du col de l’utérus et de l’ovaire. «Au-delà de la prévention, le dépistage régulier est primordial. Je lance donc un appel à toutes les femmes et à toutes celles qui nous écoutent, à se faire dépister régulièrement. N’hésitez pas également à en parler à une sage-femme, un médecin ou à un gynécologue. Ensemble, nous pouvons vaincre cette maladie», a déclaré la directrice régionale santé maritime Raïssa Goulengou Ngouessy-Johnson.
Cette campagne préventive vise à une détection précoce du cancer du sein, car détecté tôt, ont souligné les organisateurs, le cancer du sein permet une guérison à 90%. «Chaque année en octobre, la campagne de lutte contre les cancers dont le slogan est ‘dépistage ma routine’, revêt une importance primordiale, car elle vise à mobiliser, sensibiliser et parler des maladies touchant particulièrement la femme», a indiqué le directeur de la prison centrale de Port-Gentil, le lieutenant-colonel Jean-Jacques Ona Mbenga.
«Grâce au dépistage précoce, il est possible de détecter la maladie au stade où elle est plus facilement curable. C’est pourquoi je vous encourage toutes, chères détenues, à profiter de cette campagne pour vous faire dépister», a dit le gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime, Paul Ngome Ayong. S’appuyant sur les données de l’Observatoire mondial sur les cancers, en 2022 avec une population de 2 331 532 habitants, le Gabon a connu 1 875 cas de cancer dont 742 chez les hommes et 1 133 chez les femmes. À la clé, un nombre de décès de 1 094 avec une létalité de 58,34%.
«Bien que certains facteurs de risque soient génétiques, de nombreux cancers peuvent être évités en adoptant un mode de vie sain. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’arrêt du tabac et la limitation de la consommation d’alcool sont autant d’actions simples qui peuvent faire une grande différence», a déclaré Raïssa Goulengou Ngouessy-Johnson. «Chaque femme quelque soit son parcours, mérite d’accéder à des soins de qualité et d’être informée sur les moyens de prévention de ces maladies», a souligné Paul Ngome Ayong. Cette cérémonie de lancement a été rendue possible grâce à la Fondation Ma Bannière avec l’appui de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
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