L’Organisation patronale des médias (Opam) a organisé du 26 au 27 février à Libreville un séminaire de formation sur «l’écriture journalistique». L’évènement a permis également d’aborder la question de l’autonomisation la presse gabonaise.

Les participants au séminaire de formation sur l’écriture journalistique.© Gabonreview

 

La maîtrise de l’écriture journalistique, via celle de techniques rédactionnelles, peut-elle assécher les écarts souvent sanctionnés par l’autorité de régulation ou la justice ? C’est l’une des prestations du séminaire organisé par l’Organisation patronale des médias (Opam), du 26 au 27 février à Libreville.

Selon le président de l’Opam, le séminaire visait à «apprendre aux jeunes journalistes, les règles basiques en journalisme, mais également de débattre sur des questions pouvant rendre la presse gabonaise autonome», a expliqué Guy-Pierre Biteghe.

Les travaux ont été organisés autour de quatre communications : «Les droits et devoirs des journalistes», «Le journalisme d’investigation», «Le Journalisme et autorégulation» et «L’influence des réseaux sociaux sur la pratique du journalisme».

Le premier intervenant, Célestin Nguema Obame, journaliste et formateur, a décrit un paysage médiatique complexe, où il «est difficile de tracer une frontière inflexible entre les droits et les devoirs des journalistes».

Sur le journalisme d’investigation, Jean-Clair Total Bekale a estimé que si «les méthodes d’approche restent les mêmes que celles employées pour un reportage d’une minute 30 ou d’un papier en presse écrite ou en ligne ; l’interrogation demeure l’élément moteur, l’élément galvaniseur» pour mener à bien une enquête. Car, le «journalisme est fondé sur les enquêtes approfondies, investigation comme recherche de vérité, comme recherche méthodique reposant sur des questions et des témoignages».

Pour sa part, Jean Robert Mbasani Liwenge a traité le troisième sous thème sur le journalisme et autorégulation. Il estime que le mécanisme d’autorégulation s’organise autour de deux variables : les filets de protection et les instances de l’autorégulation. Si l’ensemble des règles de contrôle interne à la profession structurent les filets de protection, la mise en œuvre de l’autorégulation s’opère via les instances internes que sont la conférence de rédaction, la rédaction en chef ou encore le secrétariat de rédaction. Toutefois, ce mécanisme ne peut être efficace qui si les journalistes maitrisent les principes et techniques de l’écriture journalistique, ainsi que les genres journalistiques.

Le dernier intervenant, Antoine Nkolo Lawson, a fait une communication sur « l’influence des réseaux sociaux sur la pratique du journalisme ». Le conférencier a souligné trois avantages des réseaux sociaux pour les journalistes : «l’engagement de l’audience, la promotion du contenu et la veille».

Ces différentes contributions ont été enrichissantes et ont suscité un débat de qualité, entre les participants et les animateurs du séminaire. Les participants ont souhaité la multiplication de ce genre d’initiatives, tout en marquant une nette préférence pour des ateliers pratiques.

 
GR
 

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