Un mois après le lancement de l’opération dite «Dignité» ayant notamment vu l’inculpation de son épouse et l’incarcération de son fils aîné, l’ex-chef d’État déchu ne fait jusqu’ici l’objet d’aucune action en justice intentée par les autorités de la Transition, assure ce lundi 2 octobre le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout.

Ali Bongo dans sa résidence, le 6 septembre 2023 à Libreville. © Gabon24 (Capture d’écran)

 

Cela fait un mois qu’Ali Bongo a été «mis à la retraite», selon les termes du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Si plusieurs griefs sont portés contre sa gestion durant les 14 dernières années passées au pouvoir, l’ex-chef de l’État gabonais n’est pourtant l’objet, à ce jour, d’aucune action en justice, contrairement à son épouse Sylvia Bongo Ondimba Valentin récemment inculpée pour blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux, et son fils Noureddin Bongo Valentin incarcéré depuis plusieurs jours à la prison centrale de Libreville.

Ce lundi 2 octobre, Paul-Marie Gondjout a en effet affirmé dans une interview à RFI que, «pour l’instant, aucune poursuite n’est engagée contre lui». Le ministre de la Justice indique toutefois que les autorités de la Transition aviseront si des éléments venaient à nécessiter l’inculpation de l’ex-président de la République. Beaucoup doutent pourtant que cela arrive, surtout au regard de l’état de santé de l’intéressé dont la résidence surveillée a été levée entre-temps, au point que certains évoquent désormais une totale immunité accordée à Ali Bongo par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

 
GR
 

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