L’Ordre national des experts comptables (Onec), a tenu le 6 avril à Libreville, son Assemblée générale ordinaire, la première depuis l’élection d’Anaclet Ngoua qui présidait les travaux. A l’ordre du jour, l’examen du rapport moral et financier du président sortant, l’approbation des comptes exercice 2023 et le vote du budget exercice 2024. Luttant contre l’exercice illégal de la profession d’expert-comptable, l’Ordre souhaite obtenir le visa fiscal.

Instantané de l’AG du 6 avril. © GabonReview

 

Yacoub A Adetona s’exprimant le 6 avril. © GabonReview

Élu président de l’Ordre national des experts comptables (Onec), le 4 octobre 2023, Anaclet Ngoua qui a officiellement pris ses fonctions, le 1er janvier 2024, a présidé le 6 avril, l’Assemblée générale (AG) ordinaire de l’Onec. Les 45 experts comptables présents, sur les 73 que compte l’organisation, ont examiné le rapport moral et financier du président sortant, approuvé les comptes exercice 2023 et voter le budget exercice 2024. Pour ainsi dire, les comptes de l’exercice 2023 ont été certifiés sans réserve par le Commissaire aux comptes et approuvés par l’AG qui a en conséquence, donné quitus entier au Conseil de l’Ordre sortant.

Environ 140 millions de francs CFA pour l’exercice 2024

Selon Yacoub A Adetona, le Secrétaire général de l’Onec, le budget 2024 s’élève à environ 140 millions de francs CFA. «Ce sont d’abord les cotisations des membres de l’Ordre qui constituent l’essentiel du budget. Ensuite, nous avons les formations que nous donnons», a-t-il fait savoir, indiquant que ces fonds servent à régler les problèmes de l’Ordre, participer aux missions sur le plan international, et payer les cotisations au sein des organismes internationaux dans lesquels l’Onec est membre. A ce jour, a-t-il indiqué, «l’Ordre se porte bien, mais nous sommes en train de travailler sur les illégaux parce que c’est le vrai problème de l’Ordre».

Pour justement contrer ces illégaux, l’Onec a sollicité l’aide du Cedoc et de la Direction générale des impôts (DGI). Les illégaux, rappelle-t-on, sont ceux qui exercent la profession d’expert-comptable mais qui ne sont pas membres de l’Onec. «C’est une profession dont l’exercice est encadré», a déclaré Yacoub A Adetona. Selon lui, l’exercice illégale de cette profession représente un manque à gagner pour l’administration fiscale, tant ces illégaux «font des déclarations fantaisistes». Dans le pays, ces illicites sont plus nombreux que les travailleurs légaux. «Il y en a partout», a commenté Yacoub A Adetona notant que leurs plaques sont visibles ici et là.

Le visa fiscal pour lutter contre l’exercice illégal

L’Onec compte 73 membres dont 50 personnes physiques et 23 personnes morales. Bien que conscient de la difficulté, l’Onec fait de la lutte contre l’exercice illégale de cette profession un de ses objectifs pricipaux. «Nous n’avons que 4 ans d’âge, nous ne sommes qu’au début. Ce qui est important, c’est que nous avons eu un président qui a fait un travail formidable dans le sens où notre ordre, aujourd’hui, est le deuxième en Afrique centrale après le Cameroun», a déclaré Yacoub A Adetona.

Créé par la loi n°022/2017 du 26 janvier 2018, l’Onec est une institution regroupant les experts comptables. Son le rôle est d’aider les entreprises à présenter les déclarations fiscales et sociales auprès des instances habilitées dans le pays. Ses membres sont également des commissaires aux comptes dans les sociétés du pays. «Un commissaire aux comptes est celui qui est chargé de contrôler ce qui se fait et de rendre compte aux associés», a expliqué le secrétaire général de l’Onec. «Par rapport à l’administration fiscale et à l’État, ce que nous nous présentons est une garantie pour eux», a-t-il ajouté. «C’est d’ailleurs pour cela que nous souhaitons que la DGI nous donne cette possibilité du visa fiscal», a conclu Yacoub A Adetona selon qui, le visa fiscal ne donnera qu’aux membres de l’Onec la possibilité de faire des déclarations.

 
GR
 

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