Parmi les déçus des récentes nominations à l’Assemblée nationale et au Sénat, certains, à l’instar des populations de la Djoué Onga qui disent avoir été «oubliées», estiment que les autorités de la Transition auraient dû nommer un représentant pour chaque département du Gabon dans les deux Chambres.

Au Gabon, certains invitent les autorités de la Transition à nommer un représentant pour chaque département au Parlement. © D.R.

 

Attaqué par un membre du Copil citoyen, le décret des nominations des membres devant composer le Parlement de la Transition en cours au Gabon fait l’objet de discussions à la Cour constitutionnelle. Au-delà du non-respect des exigences légales décrié par Alain Rolly Djila, juriste et auteur d’un recours devant la haute juridiction, certains estiment que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) aurait dû procéder à un partage équitable des postes, du moins dans un premier temps. C’est, en tout cas la position de Platini Assari de Ndouna, ingénieur et haut cadre originaire de la Djoué Onga.

Platini Assari de Ndouna (lunettes), lors d’une activité sociale à Ossiélé, en août 2022. © Gabonreview

Comme beaucoup dans ce département de la province du Haut-Ogooué, ce compatriote regrette un nouvel «oubli» de la part des autorités gabonaises à l’encontre de sa terre natale dont les populations vivent de nombreuses difficultés depuis plusieurs décennies sans que cela semble émouvoir Libreville. Pourtant, pense-t-il, les récentes nominations au Parlement de transition auraient pu permettre de regrouper au Sénat et à l’Assemblée nationale les représentants de tous les départements du Gabon sans exception. «Il est difficile d’expliquer à nos populations que le Gabon compte 48 départements et l’Assemblée nationale de transition compte 98 députés. La base du choix aurait été toute simple : choisir dans chaque département du Gabon  un député, soit 48 députés. Les 50 postes de députation  restants devaient être répartis selon la discrétion du pouvoir. Le même raisonnement est valable pour le Sénat», propose celui dont la coopérative agricole et sociale, Mpari M’abouga, emploie une centaine de personnes.

À la Djoué Onga, département de plusieurs milliers d’habitants qui avait pourtant toujours compté au moins un représentant dans les deux chambres du Parlement ces dernières années, on espère que les choses changeront avec l’avènement d’une nouvelle ère. Et si les populations souhaitent être représentées au Parlement de transition, c’est qu’elles entendent désormais se faire entendre véritablement. Sans eau courante ni électricité, en plus d’être tributaires d’une route peu praticable, ce département parmi les 11 que compte le Haut-Ogooué, est à la remorque du développement du pays. Elles attendent des rectifications de la part du général Brice Clotaire Oligui Nguema.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    C’est une minorité et peut etre le seul qui pense ainsi. Comme par hasard, un altogoveen qui pense à son département et ne cite que celui-ci alors que de nombreux autre départements ne sont pas représentés sans que d’autres ne crient à l’oublie. Où est-il quand des pans entiers de notre administration dans le trésor, la douane, impôts, DGDI sont réservés principalement aux altogoveen. Cette chambre n’est pas élu par le peuple pour représenter des départements. Ces députés ont une seule mission participer à l’élaboration d’un nouveau corpus législatif et à la refondation des institutions. Ce sont donc les composantes sociales qui sont représentés et non les circonscriptions électorales. Il faut arrêter la distraction Assari. Les députés de la transition ne sont pas là que pour résoudre une seule difficultés quotidiennes, mais cherchent à parvenir à des lois qui permettent plus de justice et d’égalité pour tous. Il n’y a pas une constitution pour Onga et une autre pour les autres départements. Cette revendication est donc inopportune.

  2. Tate Nzame dit :

    Le département n’est qu’une entité administrative, la répartition des députés doit se faire sur un mode représentative de la population. Il y’a plus d’habitant dans l’Estuaire et l’Ogooué Maritime que dans le Haut Ogooué.
    Pourtant l’Estuaire compte plus de la moitié de la population gabonaise mais n’a que 5 départements, L’Ogooué Maritime avec Port-Gentil, seconde ville du pays et capitale économique, 3 départements et chercher l’erreur, Le Haut Ogooué a plus de 11 départements, pour une population moindre.
    Et les sénateurs sur la base des provinces (9).

  3. Jean Jacques dit :

    Oh le Gabon un pays par les politiciens comment comprendre que tout le monde veut être dans la politique tout ça a cause de leur gros gros salaires, si on réduit ses salaires à 90%.un pays comme le Gabon ou les vive dans les bidons villes, la politique devrait un salaire minimum, mais on dit les politiciens sont les dieux doivent gagner des millions par mois le reste de la population doit vivre dans la souffrance. Depuis la quelqu’un attendu un politicien à décidé de recevoir seulement la moitié de son salaire.

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