Il n’y a donc pas que du côté de l’opposition où se perçoivent des signes de faiblesse ou de fragilité. Le Parti démocratique gabonais (PDG) a, lui aussi, des «démons» dans ses placards. Tels les divisions et autres malentendus se manifestant à travers l’incapacité de ce parti de mettre en place ses organes délibérants que sont le Conseil national, le Comité central et surtout le Bureau politique.

De nombreux hiérarques du PDG ne savent pas s’ils «restent» ou «sont virés» des instances supérieures de leur formation politique. Au figuré, la nuit des longs couteaux aura-t-elle donc lieu au sein de l’ancien parti unique ? © Montage Gabonreview

 

Toujours pas de publication des listes des membres du Bureau politique et du Conseil national. Par voie de conséquence, une certaine nervosité gagne les rangs. Et elle peut s’expliquer. Depuis quelque temps, en effet, le secrétariat exécutif du PDG multiplie les déconvenues sur la scène politique et vis-à-vis des militants. «Le PDG se montre, estime un Membre du bureau politique (MBP),  incapable de mettre en place un organe aussi important que le Bureau politique, une des principales instances du parti».  Et un autre PDGiste, membre du Conseil national et candidat au Bureau politique, d’expliquer : «Depuis le 24 décembre, date de la clôture de notre Congrès ordinaire, on nous promet la publication des listes des membres de ces organes, et rien ne se dessine

En dépit des apparences, le PDG fait face lui aussi à des démons, à des coups bas, des peaux de banane glissées ici et là par des militants à l’encontre d’autres militants, et à des complots, à des disputes fratricides ; la longue attente actuelle est aussi bien le déclencheur que la preuve manifeste de ces guéguerres internes.

Et cette attente devient intenable pour certains hiérarchiques. Surtout que ceux-ci ne savent pas s’ils sont maintenus au sein du Bureau politique ou s’ils passent à la trappe. Le contexte provoque donc une forme de démobilisation morale et psychologique chez de nombreux militants. À titre d’exemple, depuis que le secrétariat exécutif parle, à travers ses notes d’orientation, de l’organisation des festivités du 12-mars en différé, de nombreux hiérarques disent ne pas vouloir apporter les contributions financières demandées. Et ils l’affirment en petits cercles, argumentant qu’ils ne savent pas s’ils «restent» ou «sont virés» des instances supérieures du parti et que le climat au sein de la formation politique n’incite pas ni à l’effort ni au sacrifice.

En interne donc, de sournois coups de canif, des batailles en sourdine pour éliminer politiquement d’autres camarades, sont perceptibles. Les sabres sont sortis. La nuit des longs couteaux, au figuré, aura-t-elle donc lieu au sein de l’ancien parti unique ?

 
GR
 

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