L’ancien ambassadeur et éditorialiste du journal en ligne eqnews.com fait partie des quatre porte-parole nommés hier dans la nomenklatura du Parti démocratique gabonais (PDG). Il est évident que celui qui a tout récemment souhaité que le chef de l’État «reprenne les commandes» ne pourra continuer à dénoncer les dérives de notre temps.

L’ancien ambassadeur du Gabon en France va dorénavant «mettre ses compétences» au service de la «génération spontanée» dont il déplorait tout récemment la mainmise sur les affaires de l’Etat. © Gabonreview

 

Aux côtés de Guy-Durand Ondzounga, David Ella Mintsa et de Frédéric Massavala Maboumba, Germain Ngoyo Moussavou est dorénavant porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG). L’annonce en a été faite le 9 mars dans un communiqué du parti dont Gabonreview a reçu copie. Avec sa plume alerte, il exploitait les sujets clivants de notre époque, et s’en délectait, avec un parti-pris : celui de la conscientisation.

Si, ainsi que cela se murmure dans les salons feutrés de Libreville, ces nominations portent la griffe de la ‘Young Team’, on peut en déduire que l’entrée de Germain Ngoyo Moussavou dans la nomemklatura du parti au pouvoir répond à une volonté de le «ramener dans le giron».

Commençait-il à gêner ? Nul ne saurait le certifier. Il reste qu’à la  mi-janvier dernière, l’ancien membre du courant des Rénovateurs (une branche du PDG entre 1988 et 2000) dénonçait la «tyrannie du catenaccio» dont le chef de l’exécutif serait l’objet de la part des «nouvelles éminences du régime». Nombreux ont pensé que les spin doctors dont parlaient l’ancien ministre n’était autre que la ‘’Young Team’’. Ayant essuyé en retour une volée de bois vert en provenance des médias proches du palais présidentiel, il a répliqué : «A la génération spontanée née avec la menace à la bouche, qui m’a traité de tous les noms d’oiseaux et instruit un procès de Moscou, j’aimerais dire : ‘’c’est jeune et ça ne sait pas’’»

Comme par hasard, lundi dernier, l’ancien directeur du quotidien L’Union n’a pas publié son éditorial hebdomadaire, comme il le fait depuis près de quatre mois. Connu pour avoir été un proche d’Ali Bongo et pour être «l’une des plus belles plumes de sa génération», l’ancien ambassadeur du Gabon en France va dorénavant «mettre ses compétences» au service du parti et de la «génération spontanée».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Patrick BIGOUNDOU dit :

    Porte-parole du parti au pouvoir et président de l’organe de régulation des médias. Quelle affaire ! Ils n’y voient aucune incompatibilité…

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