Le Gabon s’affaire à la réduction de sa production pétrolière, conformément à la résolution adoptée en avril par l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et ses alliés. En 2020, la production du pays devrait ainsi chuté de 23% à environ 154 000 barils par jour, contre 200 000 barils par jour en 2020.

Le Gabon devrait produire environ 154 000 barils par jour en 2020, contre 200 000 par jour en 2019, soit une baisse de 23%. © cloudfront.net

 

Le Gabon a pris part le 6 juin, par visioconférence, à la 179e réunion de la conférence de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep). A cette occasion, le ministre gabonais du Pétrole a décliné les résolutions prises par le Gabon pour stabiliser le marché pétrolier, très affecté par la crise du Covid-19.

Suite à l’effondrement du marché pétrolier en avril, les membres de l’Opep, ainsi que les pays alliés, s’étaient entendus sur la réduction volontaire des quotas de production. Une résolution entrée en vigueur le 1er mai. «Le Gabon en tant que pays producteur de l’Opep a souscrit à cette réduction volontaire de production», a affirmé le ministre du Pétrole.

«Il faut reconnaître que, pour ce qui est du Gabon aujourd’hui, notre production vient des champs dits mâtures. Entendu par là des champs qui ont montré tout leur potentiel et qui pour la plupart sont en phase de déclin. Il faut comprendre que pour ces champs, la production n’est assurée que grâce à des travaux. Lorsque ces travaux sont suspendus ou arrêtés, c’est le déclin naturel qui reprend son cours. Donc la baisse de production in fine», a expliqué Vincent de Paul Massassa.

Au Gabon, plusieurs opérateurs ont suspendu ou annulé leurs opérations cette année, suite à la crise du covid-19 et la chute prix des cours du pétrole. Conséquence : la production attendue en 2020 ne sera pas au rendez-vous. Le Gabon comptait amorcer en 2020, l’augmentation de sa production vers 300 000 barils par jour, contre 200 000 barils par jour en 2019.

«Et il va sans dire que cela participe à l’effort de réduction que notre pays entend présenter à l’Opep pour atteindre son quota journalier de réduction qui est de l’ordre de 23%», a indiqué le ministre du pétrole. En 2020, la production du pays devrait donc se situer autour des 150 000 barils par jour.

Après une baisse jusqu’à 20 dollars en avril, voire en deçà, le prix du baril de pétrole a été stabilisé à 40 dollars. Une situation qui laisse espérer des lendemains meilleurs, à condition que les efforts demandés par l’Opep soient maintenus. «Il est donc nécessaire pour nous de continuer à veiller au respect des engagements et de nous assurer des impacts positifs de nos résolutions (…) Aussi l’effort demandé aux pays de l’Opep et à nos alliés devrait-il se poursuivre pendant le mois de juillet et peut-être même jusqu’à la fin de l’année 2020», a conclu Vincent de Paul Massassa.

 
GR
 

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