Placée en redressement judiciaire le 7 juin 2012, un an et demi après sa reprise par le groupe libanais Bitar, l’entreprise Plysorol dont les 600 000 hectares de forêts riches en okoumé sont au Gabon, souhaite fermer deux de ses sites de Lisieux et Fontenay-le-Comte, en Vendée, et  transférer une partie du personnel des sites fermés à Magenta, à côté d’Epernay ainsi que des machines.

Gabonreview.com - Manifestation des employés de l'usine Plysorol de Liseux - © D.R.

La direction du groupe Bitar, actionnaire de Plysorol (contreplaqué), doit présenter ce 26 juillet au tribunal de commerce de Lisieux le plan de continuation annoncé au comité d’entreprise qui prévoit la fermeture des deux sites de Lisieux et Fontenay-le-Comte, en Vendée, et le recentrage de l’activité sur le site d’Épernay. 182 emplois sont directement menacés.

«Nous allons nous battre pour obtenir un plan social, on ne va pas se laisser faire comme ça», a indiqué à l’AFP une déléguée CGT du site Fontenay-le-Comte, Nadège Malare, protestant contre la possible fermeture de l’usine de contreplaqué, demandée par la direction.

Gabonreview.com - L'usine Plysorol de Fontenay-Le-Comte - Kenzo Tribouillard/AFPToutefois, ce projet doit encore être homologué par le tribunal de commerce de Lisieux, qui doit prendre connaissance du plan de continuation ce jeudi 26 juillet. Le tribunal de commerce jugera-t-il suffisant l’apport de 700 000 euros prévu dans ce plan de reprise ? Et ce chèque sera-t-il bien présenté aujourd’hui? Les salariés vont par ailleurs demander à la justice une prolongation de la période d’observation de l’entreprise, pour avoir le temps de mettre en place ce plan de continuation.

Selon le site Internet Ouest-france.fr, quatre options sont possibles pour la suite de ce feuilleton judiciaire qui s’impose à Plysorol. Le tribunal peut décider de retenir ce plan, d’accorder une prolongation de la période d’observation (3 mois), ou la cession de l’entreprise, voire de prononcer la liquidation définitive de l’entreprise.

En mars 2009, la société avait été rachetée par le Chinois Guohua Zhang, qui avait déposé le bilan un an plus tard. Quelques mois plus tard la société Plysorol avait été reprise par Bitar en octobre 2010, moyennant la perte de 151 emplois en France puis placée en redressement judiciaire le 7 juin 2012. Les juges ont prononcé un redressement judiciaire, avec une période d’observation de deux mois, pour cette société en difficulté.

Cette situation économique découle directement des nouvelles dispositions forestières au Gabon interdisant l’exportation de grumes. L’État gabonais exige, depuis 2010, une transformation du bois sur place, avant exportation, ce qui met à mal les entreprises étrangères qui recevaient directement la matière première brute, les grumes d’Okoumé, composant indispensable à la fabrication de contreplaqué. Un juste retour de bâton estiment beaucoup de gabonais qui voient dans la filière bois une source providentielle de travail qui leur était jusqu’alors confisquée. Mais d’autres voient surtout dans la situation de Plysorol le résultat d’une mauvaise gestion associée à la volonté de dirigeants désireux de délocaliser l’emploi vers des pays à faible coûts du travail.

L’ex-leader européen du contreplaqué emploie 95 personnes à Epernay (Marne), 112 à Fontenay-le-Comte (Vendée) et 70 à Lisieux (Calvados).

 
GR
 

1 Commentaire

  1. JOJO 241 dit :

    Si c’est vraiment à cause de cette disposition que cette entreprise va en faillite, alors bien fait! Même si ce n’est pas bien de se moquer du malheur des autres.
    Qu’ils viennent transformer notre bois chez nous même si le cout de la main d’oeuvre est bas!

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