Pour le financement de quatre projets à Libreville et à l’intérieur du pays, le gouvernement de la transition compte emprunter près de 95 milliards de francs CFA auprès de la Deutsche Bank et de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). Pour ce faire, le Conseil des ministres du 23 février a donné son accord à travers l’approbation de deux projets d’ordonnance du ministère de l’Économie et des participations.

Le président de la Transition et ses ministres dont celui de l’Économie et des Participations. © Communication présidentielle

 

Le Conseil des ministres du 23 février a marqué son accord pour que l’État gabonais emprunte près de 95 milliards de francs CFA pour le financement de certains projets dans le pays. Il s’agit concrètement de deux projets d’ordonnance dont le premier autorise la contraction d’un emprunt de 114,070 millions d’euros. Soit 74,825 milliards de francs CFA auprès de la Deutsche Bank. L’argent sollicité sera, selon le ministère de l’Économie et des Participations, destiné au financement de trois projets.

Le premier concerne la conception et la réalisation de deux «fly over». Si le communiqué final du Conseil des ministres ne dit rien sur la localisation des deux «fly over», l’on se rappelle qu’en 2022 le groupe belge Matière se proposait déjà d’accompagner le Gabon. Notamment, dans la réhabilitation des ponts endommagés dans la province de la Nyanga et prévoyait la construction de deux «fly over» ou viaducs à Libreville, aux carrefours Sni et Sogatol. L’on pourrait à juste titre se demander s’il s’agit de la résurrection dudit projet quand bien-même l’emprunt auprès de la Deutsche Bank concerne tout aussi un projet de réalisation de quatre passerelles piétonnes et le projet du nouveau pont d’Ebel-Abanga dans la province du Moyen-Ogooué. Pour ce troisième projet, le gouvernement de la transition avait poursuivi les tractations entamées par le gouvernement déchu avec le groupe Matière.

Relogement des habitants de Libreville

Un contrat de 36 mois a, pour ainsi dire, été conclu avec le groupe belge pour un montant de 100 millions d’euros, près de 66 milliards de francs CFA. Le deuxième projet d’ordonnance autorise le Gabon à contracter un emprunt de 20 milliards de francs CFA auprès de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). Le produit de cet emprunt, indique le communiqué final du conclave gouvernemental, est destiné au financement du projet «Plan complet de réinstallation des personnes affectées par le projet d’aménagement des bassins versants de Gué-Gué, Lowé-IAI et Terre nouvelle», à Libreville. Soit le quatrième projet de cette enveloppe globale de près de 95 milliards de francs CFA.

Ces emprunts sont sollicités dans un contexte où les autorités de la Transition disent avoir le mérite d’apurer au fur et à mesure la dette extérieure du Gabon, et où, le Fonds monétaire international (FMI) invite lesdites autorités à poursuivre sans relâche les efforts visant à renforcer la transparence mais surtout, mettre un accent sur la correction des équilibres. Ce, afin de ramener les déficits à des niveaux finançables et freiner l’augmentation de la dette.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    A un moment donné si pour se développer c’est toujours à base d’emprunts chez les occidentaux, autant rester dans la misère pour un moment et serrer la ceinture pour faire des économies qui serviront à un meilleur lendemain pour la future génération car ces emprunts ne servent qu’à davantage enrichir les économies des autres et priver les nôtres de capitaux.

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