Légèreté. Cacophonie. Bévue. Étourderie. Cafouillage. En l’espace de vingt-quatre heures, un fait particulier, une confusion grave plutôt s’est produite avec la nomination du porte-parole du PDG au poste de président de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Porte-parole du parti au pouvoir et président de l’organe de régulation des médias. Du jamais vu !

Ayant des principes, Germain Ngoyo Moussavou va devoir démissionner de l’une de ces fonctions. Il ne saurait les cumuler. © Gabonreview

 

La stupéfaction était générale ce jeudi soir. La nomination de Germain Ngoyo Moussavou, mercredi en tant que Conseiller du président du PDG auprès du Secrétaire Général, Porte-parole du PDG, et jeudi en tant que président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), a largement alimenté les discussions au sein de l’opinion. Celle-ci se demande qui a bien pu organiser cette «grosse bévue». Elle s’interroge sur l’évident manque de suivi des décisions prises à ce niveau du sommet de l’Etat.

Victime collatérale de cette incongruité, l’ancien ambassadeur du Gabon en France devient, à son corps défendant, porte-parole du PDG et régulateur des médias. A la suite de quoi, un internaute a interrogé : «Qui donc a procédé aux nominations du mercredi 9 mars au sein du PDG ? Qui donc a procédé aux nominations en Conseil des ministres de ce jeudi ? Si cela avait été fait par la même personne, il n’y aurait pas eu une telle confusion», Et un autre internaute d’insister : «Il y a trop de centres de décision ; Or, seul le Président doit décider

Young team et Haut-commissariat

La nomination qui passe pour de la cacophonie dénote d’«une certaine légèreté au sommet de l’Etat», estime Anne-Sophie Laborieux, chroniqueuse à Gabonreview. C’est une «étourderie grossière», ajoute-t-elle. Comment en effet cela a-t-il pu se faire ? Qu’est-ce qui peut provoquer un tel cafouillage ? Dans un forum WhatsApp regroupant des journalistes, une plume bien connue estime pour sa part que c’est de «l’amateurisme. Cela prouve que rien n’est coordonné. Visiblement, c’est un symptôme de la bataille larvée entre la Young team et le Haut-commissariat. Pour les nominations de la veille, la Young team était visiblement à la manœuvre, alors qu’aujourd’hui il semble qu’un ponte du Haut-commissariat a pris les choses en main

L’étonnante nomination jette tout de même un trouble, sinon un regrettable discrédit sur les centres de décision du pays. En réponse à un ancien ministre ayant demandé «est-ce qu’il n’y aurait pas incompatibilité entre la haute fonction de président de la HAC et la fonction partisane de porte-parole d’un parti politique», on dira : une chose est évidente, Germain Ngoyo Moussavou va devoir démissionner de l’une de ces fonctions. Ayant des principes, il ne pourra cumuler les deux.

Rappelant, par ailleurs, que le remplacement d’un président de la Hac est encadré par la loi et que son mandat est de 5 ans, certains se sont étonnés du parachutage de Raphael Ntoutoume Nkoghe (président du mandat en cours) au Haut-commissariat, écourtant ainsi son mandat. Il reste que les cas de Guy-Bertrand Mapangou (ancien président de l’institution) et Lucie Akalane (ancien conseiller-membre) partis en cours de mandat, ont créé une jurisprudence à ce sujet.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. A ce niveau des charges c’est vraiment décevant. Même faire la différence entre une prérogative partisane et donc orientée avec une tâche impersonnelle relève du parcours du combattant. En tout cas vraiment l’intéressé n’avait pas besoin d’une telle cacophonie. Il devra trancher pour demeurer telle que nous le connaissons càd à cheval sur les bons principes qui fondent l’humilité et l’abnégation sinon… Amen.

  2. Serge Makaya dit :

    Vous occupez des postes pour vous enrichir et non enrichir le Gabon et les gabonais. La réalité devrait être celle là : j’occupe un poste qui m’est confié pour servir le Gabon et les gabonais. Ce n’est malheureusement jamais le cas au Gabon et dans le reste de l’Afrique Subsaharienne. Voilà une des raisons pour laquelle les blancs nous infantilisent très souvent. Pitié. Car comment comprendre des personnes bourrées de diplômes qui ne servent pas leur pays ni son peuple, si ce n’est que se servir eux-mêmes ? A Ntare Nzame.

  3. Gayo dit :

    Venant de ce cancre d’Ali Bongo, rien de surprenant, rien d’étonnant. Depuis le banc de l’école, il ne sait rien, ne comprends. S’il fait 100 ans au pouvoir, le Gabon gaspillera de l’argent et tournera en rond pendant 100 ans, sans aucun espoir de développement. J’espère qu’il ne compte pas laisser le pays entre les mains de Nourredine ou Sylvia aussi bêtes que lui.

  4. NGOMAH dit :

    Pour moi mieux vaut Ngoyo que la hache.

  5. Jean jacques dit :

    Tout ce monde la on servi le Gabon des annees des anness pour des resultats negatifs ils reviennent faire quoi dans la gestion du pays?

  6. axel MBALLA dit :

    Mais bon sang! que d’amateurisme…Et pourquoi du reste, s’en étonner? Pour celui qui connaît le Gabon, ALI BONGO et NGOYO MOUSSAVOU ont le même ADN idéologique. Ce qui est curieux c’est de faire de lui un cumulard en l’espace de 24 ou 48 h dans un système qui en dehors des brutalités, n’a jamais su ni discuter, ni convaincre.
    le seul dialogue est porté par les crimes en mobilisant une « milice » prétendument républicaine » et dont on sait de jour et de nuit, qu’elle est au service d’une famille et de leurs complices dans la destruction du Gabon…
    Attention, certains morts silencieux actuellement, vont bientôt parler!… Personne ne sera épargnée.

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