Peu convaincus par la stratégie de défense de l’ancien porte-parole de la présidence de la République et estimant qu’en dépit du déni dont celui-ci fait preuve depuis le début de son procès devant la cour criminelle spécialisée, le ministère public et l’agence judiciaire de l’État requièrent ce mardi 15 ans de réclusion criminelle et 50 millions de FCFA d’amende contre l’accusé. À l’encontre de son ancienne assistante, Sandy Ntsame Obame, l’accusation requiert 10 ans de prison, dont un sursis de 5 ans.

Le procureur général, Steeve Ndong Essame Ndong. © Gabonreview

 

En détention préventive depuis fin novembre 2019, le séjour de Ike Oswald Ngouoni Aila Oyouomi à la prison centrale de Libreville pourrait se prolonger si la cour criminelle spécialisée devant laquelle il comparaît pour des faits présumés détournement de fonds publics, entre autres, décide de suivre les réquisitions du ministère public. L’accusation requiert en effet une peine d’emprisonnement ferme de 15 ans, 50 millions de FCFA d’amende et 6 milliards de FCFA au titre de dommages et intérêts.

Me Agondjo, s’est employée ce 26 juillet à démontrer que «les faits de détournement de fonds publics, recel  de détournement de fonds publics, concussion et blanchiment des capitaux sont tous constitués». Aussi, son collègue Me Moutsinga invite-t-il la cour à prendre une décision «d’une portée exemplaire».«Il faut prendre des décisions qui dissuadent», a exhorté l’avocat de l’AJE.

Tout en requérant à décharge au bénéfice de l’accusé, Steeve Ndong Essame Ndong  le crime présumé de concussion n’était pas constitué, d’autant qu’il n’y a, selon lui, « pas assez de preuves« , le procureur général a invité la cour à ne pas « trembler ». «Il faut qu’on revienne à l’orthodoxie financière», a-t-il expliqué sans manquer de rappeler à la cour des propos de l’ancien collaborateur d’Ali Bongo au sujet de l’indépendance et de la fermeté de la justice lors d’une de ses conférences de presse au palais, en 2019, au moment de l’affaire dite du Kevazingo.

10 ans requis contre Sandy Ntsame

Poursuivie pour des faits présumés de complicité de détournement de fonds et blanchiment de capitaux, l’ancienne assistante du porte-parole de la présidence de la République risque gros elle aussi. Le ministère public requiert contre Sandy Ntsame Obame une peine de 10 années de réclusion criminelle, dont 5 années de sursis et une amende de 25 millions de FCFA. Elle comparaît libre après avoir bénéficié en mars 2021 d’une liberté conditionnelle.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. FINE BOUCHE dit :

    Si jeunes et déjà des déboires de roublards avertis. Quand je vois le visage de ces deux jeunes femmes accompagnant Tanasa et Ike. La présemption d’innoncence oui, mais sous nos latitudes il m’est difficile de concevoir de tremper dans des affaires financières républicaines de cette ampleur aussi précocémment.

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