Sortis de l’École normale supérieure (ENS) en 2012 et affectés en janvier 2013, de nombreux enseignants qui exercent depuis huit ans sans salaire revendiquent toujours la régularisation de leur situation administrative.

Sortis de l’École normale supérieure (ENS) de Libreville en 2012, affectés en janvier 2013, de nombreux enseignants exercent depuis huit ans sans véritable situation administrative. Ils interpellent le gouvernement sur ce désagrément. © D.R.

 

Face à la lenteur et à la lourdeur de l’administration gabonaise, la promotion 2012 de l’Ecole normale supérieure (ENS), affectée sur le terrain depuis 2013, commence à perdre patience. Huit ans après leur mise en service, cette promotion n’a toujours pas de véritable situation administrative. Selon les membres de cette promotion, l’Etat la considère toujours en stage probatoire, huit ans après la fin de la formation. Or, expliquent-ils, «le Statut général de la Fonction publique, notamment la loi sur les services de l’État et le Code de déontologie de la Fonction publique, dans sa section 2, apporte des précisions claires sur la période probatoire, notamment dans son article 118».

Cet article stipule que «la période probatoire est la période d’évaluation pendant laquelle le candidat, au statut d’agent public permanent, doit faire la preuve de son aptitude à servir dans la Fonction publique. Elle est réglementée par les différents statuts particuliers», explique un enseignant de cette promotion, sous anonymat. Or, selon l’article 43 du chapitre 3 du statut de la Fonction publique, la durée du stage probatoire est d’une année «à compter du jour de la prise effective du service après la nomination dans le corps», a-t-il indiqué. Pour ce dernier, la «promotion 2012 de l’ENS a largement dépassé cette étape depuis juin 2015, bien avant le gel des recrutements et autres avancements et reclassements, survenus d’abord en juin 2017 puis un an plus tard, en juin 2018, dans la Fonction publique gabonaise».

Les membres de cette promotion mettent en garde le gouvernement face à son silence. «Après près de huit ans de silence, notre promotion 2012 est plus que déterminée à aller jusqu’au bout de notre unique revendication qui est la régularisation de notre situation administrative. Nous allons utiliser tous les moyens légaux possibles», ont-t-ils menacé. A ce jour, des courriers ont déjà été transmis à plusieurs membres du gouvernement concernés par le dossier en l’occurrence les ministres de l’Education nationale, de la Fonction publique, de l’Economie et des Finances, ainsi que la Primature et à la présidence de la République. «Si nous n’avons pas de réponse, nous passerons à une prochaine étape qui sera menée dans le strict respect de la loi. Et ce qui est plus choquant dans tout cela est que nos élèves que nous avons eus, en 2013, en terminale, sont aujourd’hui fonctionnaire-stagiaires comme nous avec les mêmes salaires que nous», ont-ils averti.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Père de Dieu dit :

    Dieu mon Fils

    Je pense que le plus simple pour le « Clan Bongo-PDG » incapable de planification depuis plus d’un demi-siècle de pouvoir usurpé, est de continuer dans l’ignorance et l’obscurité en fermant cette Ecole.

    Père.

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