Lancé mardi à Libreville, le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) placé sous le leadership du président de la Transition devrait contribuer à l’amélioration de l’accès de la population rurale aux services sociaux de base. Ce, afin de réduire, sur l’ensemble du territoire national, la pauvreté qui touche près de 33% de la population. 

Le Premier ministre de la Transition, Raymon Ndong Sima, le 16 avril 2024. © D.R.

 

Selon les chiffres de la Banque mondiale, près de 33 % des Gabonais vivent en dessous du seuil de pauvreté. En milieu rural, ce taux se situe autour de 45 %, soit plus du double du taux enregistré en milieu urbain, estimé à 20 %. Cette disparité est aggravée par un accès limité aux services publics et sociaux de base, notamment les soins de santé, l’eau potable et l’électricité. Pour réduire ces écarts, le gouvernement gabonais a jugé nécessaire de disposer d’un plan de développement consacré aux collectivités locales.

«Cet instrument qui a vocation à embrasser un grand nombre de sujets concerne l’ensemble des provinces de notre pays. Il se veut une réponse multisectorielle aux problèmes de précarité des populations de l’arrière-pays et d’inégalités entre les territoires très affectés par le déficit en matière d’accès aux services sociaux de base», a déclaré Raymond Ndong Sima, Premier ministre de la transition lors de l’atelier de lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).

Selon le chef du gouvernement, le PUDC arrimé au Programme national de développement de la Transition est un outil qui entrera en cohérence avec les politiques publiques mises en œuvre dans le cadre de la feuille de route du gouvernement. «Il pourrait contribuer à relever le défi d’une amélioration significative des conditions de vie de nos populations à bien des égards », a-t-il fait savoir. D’après lui, un tel programme pourrait participer à la résorption du chômage dès lors que son contenu qui vise l’accès aux services sociaux de base nécessiterait dans sa phase opérationnelle, la construction et/ou la réhabilitation des infrastructures communautaires telles que les écoles, les routes en terre, les centres de santé, les marchés ainsi que la mise en place des systèmes d’approvisionnement en eau et électricité.

Pour le représentant résident du PNUD, Francis James, ce PUDC est une opportunité d’investir massivement dans la modernisation des infrastructures, services socioéconomiques et bâtiments administratifs, afin accroître l’offre publique et adresser les besoins des populations. Il offre également l’opportunité de renforcer la gouvernance locale et d’autonomiser les collectivités territoriales. «Ensemble, nous allons élaborer des plans qui aideront les administrations territoriales et les gouvernants locaux à se baser sur leurs propres potentialités pour redynamiser leur tissu économique, créer des emplois et améliorer l’accès aux services essentiels. Nous faisons de la lutte contre la pauvreté notre priorité absolue», a indiqué Francis James en lançant un fervent appel à tous les partenaires publics et privés, à appuyer vigoureusement le PUDC au Gabon. 

Ce riche programme va permettre d’amener un certain équilibre et de lutter contre les fortes disparités entre les villes et le monde rural, entre les différentes provinces et même au sein des provinces. «Le département ministériel que je dirige, dans toutes ses composantes, reste attentif à l’exécution de ce programme à fort impact social indéniable au niveau local. Nous allons nous mettre en ordre de bataille pour la réussite de ce projet », a martelé Alexandre Barro Chambrier, vice-premier ministre, ministre de la Planification et de la Prospective.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Comment les personnes ne peuvent pas dans misère, les revenus des richesses du pays vont dans les poches des politiciens, même la mort s’ils avaient lw pouvoir d’acheter pour vivre eternement,on parle de pauvreté, misère, chômage, olingui et sa bande se permettent d’avoir un vice président de la transition, un vice PM,les postes qui coûtent cher à l’état. Et surtout leur salaire montreux.la pauvreté, chômage sont créer par les politiciens gabonais.

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