Santé : Le pouce levé de Guy Patrick Obiang à Comilog
Le ministre de la Santé a récemment visité les structures sanitaires de Moanda, dont l’hôpital Marcel Abéké de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog). Guy Patrick Obiang a notamment félicité l’opérateur minier pour la bonne tenue de cet établissement sanitaire.
Dans le cadre de sa tournée d’inspection des différentes structures sanitaires du pays, le ministre de la Santé s’est récemment rendu à Moanda, dans le Haut-Ogooué. Guy Patrick Obiang a notamment visité l’hôpital Marcel Abéké de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog).
Des urgences à la maternité, le laboratoire, la radiologie, la pharmacie, en passant par les salles d’hospitalisation, vaccination et kinésithérapie, le ministre de la Santé a exprimé sa satisfaction. Il a ainsi félicité les efforts consentis par l’opérateur minier pour garantir la qualité de service au sein de l’hôpital Marcel Abéké, doté par ailleurs d’une cabine de téléconsultation, la toute première au Gabon. Cet outil technologique moderne permettra aux patients d’obtenir l’avis d’un médecin spécialiste à distance. Guy Patrick Obiang a également pris connaissance de l’organisation mise en place au sein de l’hôpital, depuis l’avènement du Covid-19.
Dans les cadre ses efforts pour une bonne offre de santé aux populations riveraines de ses installations, l’entreprise a récemment lancé les travaux de construction d’un dispensaire au village Nguiassono, à 10 km de Moanda. Un chantier visant à renforcer l’offre de soins médicaux dans le département de la Lébombi-Léyou.
2 Commentaires
Nous constatons, avec M. le ministre, qu’une entreprise minière a pu réaliser des efforts considérables pour atteindre une offre de santé digne d’un Etat comme le Gabon. On peut comprendre que Comilog a fait cet effort en tenant compte de l’intérêt qu’il accorde à la santé de ses employés, dont certains, c’est vrai, sont habitués à des offres identiques dans leurs pays d’origine. Il ne s’agit là que d’une entreprise minière.
Le Gabon, qui est un Etat dont les obligations en offres de santé devraient être identiques sur l’ensemble de son territoire, sinon nettement supérieures, apparait comme un nain devant cet hôpital. Le ministre de la Santé est donc, très logiquement, satisfait, lui qui est aux affaires depuis seulement quelques semaines. Dans telles conditions, l’Etat gabonais qui consacre chaque année un budget considérable à la Santé depuis des dizaines d’années, pourrait-il expliquer à ses citoyens pourquoi ses structures hospitalières manquent-elles de TOUT, pourquoi les accouchements se feraient encore à même le sol dans le premier hôpital de la capitale gabonaise, l’un des mieux nantis du pays …pourquoi, pourquoi… ??
Le pouce levé du ministre de la Santé, médecin de son état, n’exprime pas seulement son propre ravissement et son exaltation à Moanda ; il peut aussi être perçu comme un aveu d’échec des politiques de santé successives menées au Gabon depuis presque soixante ans. M. Guy-Patrick Obiang Ndong hante les couloirs des principales structures sanitaires du pays depuis sa nomination il y a moins d’un mois ; si sa mine est restée bien fermée devant le spectacle inattendue qu’il a trouvé, il a aussi élevé la voix à certaines autres étapes, indiquant sans doute son extrême préoccupation devant l’immense étendue de la tâche qui lui a été confiée. Il s’agit maintenant de savoir comment sortir de ce bourbier, à l’heure où la pandémie du Covid-19 est venue surprendre les décideurs et stratèges du pays, convaincus jusque-là qu’ils prennent toujours les bonnes décisions.
Personnellement, je pense que ce pouce levé pourrait aussi donner des idées à GPON. Par exemple consacrer 10 à 20% du budget annuel du Ministère de la Santé à équiper progressivement les centres de santé de l’hinterland en lits et autres matériels manquants de soins hospitaliers de base, et d’autres centres, de dispositifs tels ceux de la télé médecine. Sans oublier la formation…
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