Satram Gabon vient de briser le silence quant aux manœuvres de certains employés et du Syndicat des employés, ex-employés, retraités du pétrole et activités connexes (Seerpac). La direction générale estime que les actions du syndicat sapent ses efforts pour redresser la boîte, menaçant également des centaines d’emplois et la cohésion sociale dans la capitale économique.

© Gabonreview

 

Alors qu’elle s’attelle à remettre Satram d’aplomb, la direction générale de Satram Gabon dénonce des manœuvres visant à ralentir ce travail. Elle fait notamment allusion aux agissements de certains employés et du Syndicat des employés, ex-employés, retraités du pétrole et activités connexes (Seerpac).

«A qui profite les assemblées générales tenues par certains délégués et leur syndicat Seerpac, les sorties médiatiques basées sur des propos fallacieux et tendancieux, voire vexatoires avancés par ces derniers, la suspension du dialogue social par certains des délégués, et le mouvement de grève lancé depuis le octobre 1er 2019, qui sont préjudiciables pour l’entreprise et ne garantissent plus d’entreprendre dans le monde des affaires», regrette la direction générale de Satram à travers un communiqué.

Grève illimitée

Les agents de Satram affiliés au Seerpac sont, en effet, rentrés en grève générale illimitée le 2 octobre 2019 sur l’ensemble des établissements de Port-Gentil, ainsi que sur les installations et sites concernés par les activités de la société. Ils réclament à leur direction plusieurs mois d’arriérés de salaires, le paiement des congés et dénoncent par la même occasion l’utilisation de la main-d’œuvre étrangère en situation irrégulière et bien d’autres points. Ils sont donc allés se faire entendre au siège de l’entreprise. «Les points que nous revendiquons sont nos 16 mois d’arriérés de salaire de 2017, 2018 et 2019. La situation de la main-d’œuvre étrangère nous préoccupe également, les congés impayés, les licenciés et les retraités eux aussi n’ont pas reçu leur paye. Si rien n’est fait on ira plus loin que là», a déclaré Christ Mouélé le délégué, délégué du personnel.  Une délégation de cette entreprise avec des leaders syndicaux se sont rendus à Libreville à l’invite du ministre du Travail dans l’optique de trouver des pistes de solutions.

Seerpac, «ennemi» de Satram ?

Selon la direction générale, les arriérés de salaires doivent être traités sur deux périodes. Pour elle, plusieurs mois avant le jugement d’ouverture du redressement judiciaire, en janvier 2018, Satram offrait déjà des signes d’une société en cessation des paiements.

A cette époque la société a été amenée à contracter neuf mois d’arriérés de salaires, dont sept mois d’arriérés entre juin et décembre 2017 et deux mois d’arriérés entre janvier et février 2018, pour la période post redressement judiciaire. «Au regard du redressement judiciaire, ces mois se doivent d’être inscrit dans la masse des créances dont le traitement se fait par le syndic judiciaire qu’assiste la direction générale de Satram Gabon», affirme la société.

Sur la période post redressement judiciaire, Satram explique que les arriérés de salaires découlent de deux faits majeurs. Le premier est l’arrestation du syndic administrateur judiciaire en avril 2018. Entre la prise de fonction du nouveau syndic, en juin, et les engagements de la société (paiement des licenciés, des départs volontaires, etc.), le retard de paiement des salaires s’est poursuivi jusqu’en décembre 2018.

L’autre élément ayant occasionné les retards de salaires sur cette période est la saisie de 2 milliards de francs CFA à Satram par l’Etat. «Ces sommes issues du contentieux Addax, étaient destinées aux paiements de salaires. Cette situation avait créer des mouvements de grèves qui avaient perduré de décembre 2018 à février 2019, ces périodes tumultueuses ont eu pour effets néfastes et conséquences deux mois supplémentaires d’arriérés de salaires durant cette période en redressement judiciaire», explique Satram.

Un horizon prometteur

En gros, ces deux faits majeurs ont négativement impacté le fonctionnement de l’entreprise et ont eu pour conséquences, la situation que traversent les employés de Satram, actuellement en période de redressement, avec quatre mois d’arriérés de salaires. A la lumière de ces faits, la direction générale de Satram juge donc injustifiée la démarche du Seerpac.

«Toutes ces actions posées par certains délégués et leur syndicat Seerpac au nom de la défense des droits et intérêts des employés viennent mettre en péril la sauvegarde des emplois d’une part, et menace la paix et la cohésion sociale dans la capitale économique», regrette Satram. En dépit de tous ces bâtons dans les roues, la société spécialisée dans la logistique pétrolière, les opérations portuaires, le levage et la manutention, s’est employée à redonner des couleurs à sa gestion.

L’entreprise se félicite notamment de la reprise du paiement des salaires, soit sept mois de salaires payés sur les neuf mois de l’année 2019 ; les règlements des soldes de tout compte des départs volontaires, des démissionnaires, des retraités, des ayants droits des employés décédés ; la normalisation progressive des rapports avec les clients, les partenaires et les divers fournisseurs (SEEG, Gabon Télécom, Pièce équipe auto, etc.). Cette embellie se traduit aussi par signature d’un nouveau contrat avec la société Vaalco, pour la mise en exploitation bénéficiaire de l’entreprise ; les investissements de plus de 48 voitures dans le cadre du contrat avec Comilog, etc.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire