À Mitzic, ce lundi 11 septembre, plusieurs employés de Siat Gabon ont, dans une déclaration commune, exprimé au directeur général, par l’entremise du directeur du site par intérim, leur souhait d’être mieux traités, aussi bien sur le plan salarial que sur leurs conditions de travail et de vie.

Des salariés de Siat Gabon à Mitzic, le 11 septembre 2023. © Gabonreview

 

Des mois que ça dure. Ce lundi 11 septembre, l’ensemble des travailleurs de Siat Gabon à Mitzic ont décidé de monter au créneau et de dénoncer les déboires auxquels ils sont confrontés sur ce site d’exploitation d’hévéa. «Nous ne sommes pas considérés à juste titre malgré les efforts fournis de jour comme de nuit pour ladite entreprise», dénoncent-ils dans une déclaration commune évoquant notamment des conditions sociales, économiques et professionnelles défavorables et dont les responsables ne semblent pas se soucier depuis plusieurs années.

Les employés, qui ont décidé d’arrêter le travail et d’attendre le paiement des salaires du mois d’août 2023 avant de le reprendre, évoquent en effet des irrégularités récurrentes dans le paiement de leurs émoluments. L’absence d’une allocation familiale, le manque d’équipements et de protections individuelles font également partie des nombreux manquements observés sur le site de Mitzic où certains prestataires cumulent jusqu’à 20 ans de service sans obtenir de contrat d’embauche.

Fini les contrats prestataires !

Disant souhaiter de meilleures conditions de vie et de travail, les employés sollicitent particulièrement «l’annulation du contrat prestataire, l’établissement des contrats de travail, en conformité avec le Code du travail en vigueur en République gabonaise, la prise en compte des diplômes des travailleurs lors de l’établissement des contrats, la nationalisation des postes clés, le reclassement des travailleurs, le paiement des arriérés de salaires de certains travailleurs pour l’année 2020». Les revendications sociales ne sont pas en reste avec le traitement de l’eau, l’arrêt des coupures d’électricité intempestives, la réhabilitation des logements, l’entretien des villages et l’approvisionnement des dispensaires du site en produits pharmaceutiques.

Si l’inspecteur du travail du département de l’Okano a été interpellé par les employés sur ces différentes attentes, ceux-ci n’ont pas moins exprimé au patron du site leur disponibilité à discuter.

 

 
GR
 

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