Ce mercredi 12 juillet à Genève, en Suisse, l’ambassadrice Mireille Sarah Nzenze a présenté l’instrument d’acceptation de son pays relatif à l’Accord sur les subventions à la pêche initié par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le Gabon devient ainsi le troisième pays africain à y consentir.

L’ambassadrice Mireille Sarah Nzenze (à gauche) et Ngozi Okonjo-Iweala, le 12 juillet 2023 à Genève. © OMC

 

Le Gabon, par l’entremise de son ambassadrice, a déposé mercredi au siège de l’OMC son instrument de l’Accord sur les subventions à la pêche. Le pays d’Ali Bongo devient ainsi le troisième du continent africain à le faire, un an seulement après l’adoption de cet outil lors de la 12e Conférence ministérielle de l’organisation, le 17 juin 2022. À Genève, on précise que cet accord, le premier objectif de développement durable (ODD) pleinement rempli et le deuxième conclu par l’OMC depuis sa création, interdit les subventions à la pêche préjudiciables. D’autant que celles-ci sont présentées comme un «facteur clé de l’épuisement général des stocks de poissons dans le monde».

Aussi, Ngozi Okonjo-Iweala s’est-elle dite «reconnaissante» de l’acceptation formelle par le Gabon de cet accord. «La pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) coûte à l’Afrique plus de 2,3 milliards de dollars de pertes économiques chaque année, selon les estimations de la Commission de l’Union africaine. Je suis donc particulièrement heureux de voir une autre acceptation du continent. C’est le dernier signe de l’engagement du Gabon à construire un environnement et une économie océaniques véritablement durables : le pays a créé l’une des plus grandes réserves marines d’Afrique, et son programme Gabon Bleu comprend des mesures de lutte contre la pêche INN. La consommation de poisson au Gabon est supérieure à la moyenne mondiale et la sécurité alimentaire du pays a tout à gagner de l’entrée en vigueur rapide de l’accord. J’espère que cela servira d’inspiration aux autres membres de l’OMC,» a déclaré la directrice générale de l’OMC.

Pour sa part, Mireille Sarah Nzenze a rappelé qu’«un grand pas a été franchi, le 17 juin 2022, lorsque les ministres en charge du Commerce sont parvenus à l’unanimité a conclure la première partie des négociations sur les subventions à la pêche, vieilles de plusieurs années». Aussi, a-t-elle indiqué que ces 12 derniers mois, «les autorités de son pays conscientes de l’urgence environnementale, notamment de sauver les océans, ont accéléré le processus de ratification interne de l’Accord sur les subventions à la pêche». «En déposant son instrument d’acceptation dudit Accord, le Gabon formule le vœu que les négociations en cours aboutissent à un accord global, qui prendrait en compte les vulnérabilités d’un certain nombre de Membres de l’OMC».

 

 
GR
 

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