La rencontre entre le ministre de la Santé et la Fédération des syndicats des médecins du public et privé, le 24 juin à Libreville, a débouché sur des promesses et propositions. Sera-ce suffisant pour faire lever la grève des blouses blanches ?

Les membres de la fédération lors de leur dernière sortie © courrierdesjournalistes.com

Les membres de la fédération lors de leur dernière sortie © courrierdesjournalistes.com

 

Deux semaines après l’entrée en grève de la Fédération des syndicats des médecins du public et privé, six membres de cette coalition ont été reçus, le 24 juin courant, par le ministre de la Santé. Jean-Pierre Oyiba et ses interlocuteurs ont passé en revue les points de revendication ainsi que les solutions de sortie de crise. Les médecins revendiquent, entre autres, la régularisation de la situation de certains de leurs collègues, en attente de postes budgétaires depuis plus de six mois, la mise en place d’un système de traitement de déchets biomédicaux, d’un cadre législatif et réglementaire qui permettrait de les protéger dans l’exercice de leur métier et surtout, la libération du Dr Max Fylla, incarcéré depuis plus de deux mois. Le gynécologue obstétricien est tombé sous le coup d’une plainte déposée par la famille d’une patiente décédée. S’il avait réussi à sauver la vie des deux enfants de cette dernière, la mère, elle, a malheureusement succombé pendant l’intervention.

Un aspect sur lequel les médecins ont insisté durant leur entrevue avec le ministre de la Santé. «Faites quelque chose, sinon la médecine va vers des lendemains incertains», a lancé le Dr Christiane Mengue à son interlocuteur, avant de poursuivre : «Si nous commençons à avoir peur de toucher un malade, au risque de se retrouver en prison…Nous ne pouvons que compter sur vous». Un point sur lequel Jean-Pierre Oyiba a dit réfléchir afin de trouver une solution. «Je ne peux ne pas soutenir votre solidarité de corps, parce que vous me faites la démonstration de la raison de votre attitude», a-t-il lancé, relayé par L’Union, invitant par ailleurs les médecins à négocier. «Si le point d’achoppement reste la situation du Dr. Fylla, les autres points restent dans le domaine du possible, et c’est à nous (tutelle et syndicat) d’y trouver des solutions rapides. S’il y a des propositions pour vous protéger sur le plan juridique, amenez-les, qu’on les étudie, et qu’on les présente au gouvernement. C’est mon devoir», a-t-il laissé entendre.

Si rien n’a filtré de la conduite à tenir, à l’issue de cet échange, cette question devait être abordée lors de l’assemblée générale du 25 juin courant à Libreville.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. MAPOUYA dit :

    <>. Allez y HYPOCRITE. C’est aussi ça le Gabon émergent. Si les criminels ritualiste ne sont punis pourquoi vous vous c’est injuste. Tchouoooooooooooooooooooooooooooooooooooooo!!!

  2. AFRICAN ENIGMA dit :

    Le Médecin a une OBLIGATION de moyens et non de RESULTATS; il faudrait que les choses soient claires. Cette Patiente était porteuse d’une grossesse gémellaire, donc une grossesse a risque. Elle a été refusée dans les structures sanitaires d’utilité publique pour etre enfin recu dans la Clinique du Dr MAX FYLLA. Ce dernier a pu extraire les deux fœtus mais les complications survenues ont entrainé la mère. Ce Vaillant Médecin au lieu d’etre felicité par les Parents, c’est plutôt une plainte qui lui est adressé pour homicide involontaire. Je ne le dirai Jamais assez, le Vrai Drame de notre temps, c’est que la betise se soit mise a penser. Comme je le dis toujours a ceux qui me côtoient, Celui dont la Pensée ne voit pas loin, Verra les ennuis de Près. Le Brave Médecin est mis en Prison pour avoir voulu s’imposer avec une grande conscience professionnelle pour affirmer qu’il vaut mieux risquer de perdre la face plutôt que de risquer de ne pas sauver une vie. Dr FYLLA, du fond de ta cellule a sans Famille , nous te soutenons.

  3. Joel FYLLA dit :

    Qui est le Dr Max FYLLA ?
    Né à l’Hôpital Général de Brazzaville, fils de Guy-Léon FYLLA, de nationalité Congolaise et de ORANGO KOUITCHIALI Françoise, de nationalité Gabonaise de coutume MPONGWE et MVILI, descendant de la Famille OYOUE, BARRO et du ROI LOUIS pour ne citer que ces derniers.

    Il aura fait toutes ces classes de médecines à la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université OMAR BONGO ONDIMBA de Libreville.
    Titulaire du Grades de Docteur d’Etat en Médecine depuis 2003 délivré par l’Université des Sciences de la Santé en République Gabonaise, titulaire du Certificat d’Etudes Spécialisée de Gynécologie Obstétrique délivré aussi par la même université. Il est aussi titulaire de Diplômes Universitaires obtenus en France.

    Père de famille et responsable de la Clinique de Bethesda, il a en outre exercé dans plusieurs structures de Libreville et de France parmi lesquelles le Centre Hospitalier de Libreville, la Fondation Jeanne EBORI, l’Hôpital des Instructions des Armées de Libreville pendant plus d’une dizaine d’années.

    Boursier de l’Etat Gabonais, formé par le Gabon et pour le Gabon, sauvons des vies au quotidien et employeurs de plusieurs gabonais nous ne comprenons pas aujourd’hui que certaines autorités dans les circonstances actuelles lui refuse le droit d’avoir simplement été Médecin avec un cœur.

    Concernant la Clinique de Bethesda
    Nous tenons à rappeler qu’elle est légalement constituée en tant qu’entreprise au près des autorités compétentes entre autre le Centre de Développement des Entreprises sous le Numéro 004-950GU1 et du Ministère de la Santé, Arrêté 000532/MS/CAB/IGS/DM d’une part, et que le Dr Max FYLLA est enregistré en qualité de Gynécologue Obstétricien à l’Ordre National des Médecins du Gabon, sous le numéro 550, que nous voulons aussi remercier au passage pour les efforts fournis pour la défense des médecins et dans ce dossier.

  4. La médecine et notamment la chirurgie est un métier difficile , mais exaltant ,dont la finalité est de sauver des vies humaines . Actuellement l’espérance de vie au Gabon est de 40 ans , c’est-à-dire la moitié de celle de France . La médecine y a été pour beaucoup dans ces résultats obtenus en France .Des réactions comme celles citées dans cet article sont incompréhensibles .Malgré le fait qu’un décès soit toujours très douloureux pour une famille ,il est inacceptable d’emprisonner celui qui vient vous sauver de la noyade . Il n’y a pas d »exerce valable de la médecine sans prise de « risque » .

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