Suppression des ordonnances antérieures à 2023 : Willy Ontsia applaudit
L’annonce par le ministre en charge de la Dette de supprimer les ordonnances antérieures à 2023 en instance de règlement au Trésor public réjouit l’économiste Willy Ontsia, convaincu que l’initiative «va permettre de restructurer les finances publiques et de restaurer la confiance dans la signature de l’État».

Willy Ontsia, économiste gabonais. © Capture d’écran/GMTV
Au Gabon, dans une volonté affirmée d’assainir les finances publiques, le ministre en charge de la Dette, Henri-Claude Oyima, a fait une annonce majeure lundi 6 octobre 2025 : la suppression des ordonnances datant d’avant 2023 en instance de règlement au Trésor public. Cette décision, qui pourrait alléger significativement les charges de l’État, tout en mettant à mal les entreprises impactées, suscite de nombreuses réactions dans les milieux économiques. Interrogé par le quotidien L’union, l’économiste Willy Ontsia rappelle d’abord que «les ordonnances en instance de règlement émises par l’État sont des actes administratifs par lesquels le Trésor public ordonne le paiement de créances ou de dettes après leur liquidation, en se basant, bien évidemment, sur les pièces justificatives». Or, selon lui, le mécanisme de «service fait» — qui permet d’engager des dépenses avant même la livraison effective des biens ou services — a conduit à l’accumulation de dettes qui ne correspondent pas toujours à des prestations réelles.
«Il existe dans les livres de la comptabilité publique de nombreuses ordonnances en attente de règlement qui s’assimilent à des dettes fictives de l’État vis-à-vis de certains opérateurs économiques», souligne-t-il, mettant en lumière un poids budgétaire considérable : «Les ordonnances en instance de règlement au Trésor public sont souvent assimilées à la dette intérieure non conventionnée qui s’ajoute à la dette conventionnée qui s’élève à 2 196 milliards de francs CFA en mars 2025. À proprement parler, le total pluriannuel cumulé et consolidé des ordonnances en instance de règlement au Trésor public s’élève à près de 1 157,7 milliards de francs CFA à fin février 2025.»
Trier le vrai du faux, des entreprises entre soulagement et incertitude
Pour y voir plus clair, une mission d’audit a été mandatée afin de vérifier la réalité des engagements. M. Ontsia pense que les ordonnances non justifiées seront «purement et simplement annulées avec pour effet un allègement des charges financières de l’État», conformément à l’exigence d’assainissement portée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema.
Si cette opération, selon le gouvernement, «constitue une étape essentielle dans l’assainissement de nos finances publiques», l’économiste soutient qu’elle vise également à «restaurer la confiance dans la signature de l’État», mais reconnaît qu’elle pourrait aussi bouleverser les équilibres financiers des entreprises concernées. «Les opérateurs économiques, dont les factures seront validées, pourront bénéficier de règlements à brève échéance qui vont améliorer leur trésorerie active», rassure Willy Ontsia. Quant aux sociétés et particuliers dont les créances seraient rejetées, ils «devraient bénéficier de voies de recours auprès des juridictions compétentes pour réclamation».
Au-delà de la purge budgétaire, cette mesure ambitionne de renforcer la discipline comptable de l’État. «Cette opération va permettre de restructurer les finances publiques […] en permettant au Trésor public de régler les dépenses de manière plus diligente à travers la stricte application de la Journée comptable», conclut l’économiste.

















1 Commentaire
Tjrs les mêmes bénéficiaires d’argent du Gabon, seulement un nano groupe des individus avec des hypers-salaires, est ce que le peuple connaît HYPER SALAIRE d’oyima? Et les hypers salaires des autres corrompus? Tous ses fameux ministres ils ont gros gros salaires, des voitures de luxes,les primes montreuses,ont des chauffeurs, leurs enfants et petits ont le petit déjeuner la table pleine, et la population croupie dans la pauvreté, misère, les enfants des pauvres n’ont le petit déjeuner, ni rien le soir, même l’eau rien pendant il ya des criminels corrompus qui pensent que l’argent public des richesse s doit bénéficier seulement ce nano grpe des personnes