Traitement du VIH : le Gabon a acheté pour 2 milliards de FCFA d’antirétroviraux en 2020

poste par Griffin Ondo Nzuey / 2 décembre, 2020

Pour éviter une nouvelle pénurie, particulièrement au moment où la pandémie du coronavirus semble concentrer le plus d’attention et le plus de moyens financiers de la part des États à travers le monde, le Gabon aurait déboursé 2 milliards de francs CFA pour l’achat des médicaments utilisés pour le traitement des infections liées notamment au VIH/Sida.

Pour éviter une nouvelle pénurie, le Gabon a acheté pour 2 milliards de FCFA d’antirétroviraux en 2020. © D.R.

Au Gabon où le nombre de malades du Sida connaissant leur statut sérologique est de 44 000 et où 38 000 patients sont sous ARV, selon la représentation nationale de l’ONUSIDA, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour éviter les risques de nouvelle pénurie de médicaments utilisés pour le traitement des infections liées notamment au VIH. Mardi 1^er décembre, à l’occasion de la célébration à Libreville de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong a informé qu’en 2020, l’Etat gabonais a acheté pour environ 2 milliards de FCFA d’antirétroviraux (ARV).

Si le ministre de la Santé a précisé que cet important achat s’est fait sur les instructions du président de la République, il a également expliqué que celui-ci visait à prévenir une nouvelle pénurie dans le pays. En 2019 en effet, pour avoir passé sa commande un peu tard, le Gabon a enregistré une pénurie de certaines molécules d’ARV dès le mois de février, alors que ses fournisseurs ne pouvaient le livrer qu’en juin. Le pays avait donc dû recourir à l’aide de ses voisins comme la RDC qui disposait alors d’un important stock.

Mais pour l’année 2020, selon Dr Guy Patrick Obiang Ndong, le gouvernement a dû s’y prendre à l’avance à cause de la pandémie du coronavirus. Aussi, percevant comme «un geste remarquable» l’instruction d’Ali Bongo de consentir cet achat, le ministre de la Santé a-t-il indiqué que «dans plusieurs pays, la Covid-19 a impacté sur la prise en charge des autres pathologies».