«Le constat de notre échec, des politiques mises en place, voire des réformes engagées qui n’aboutissent guère, découlent de notre atavisme à pouvoir opérer un vrai changement en profondeur…». Telle est l’une des répliques du député du 1er arrondissement de Franceville, Jean Pierre Oyiba, au président du Parti social-démocrate (PSD). Dans un audio devenu viral, Pierre Claver Maganga Moussavou met à l’index le Haut-Ogooué, l’accusant d’être à l’origine du peu de développement du Gabon qu’il est supposé diriger depuis une cinquantaine d’années. Selon lui, les ministres de l’Économie ont quasiment été tous de cette même province, sans résultat. Une sortie diversement interprétée et appréciée. En conséquence de quoi, l’ancien Conseiller politique du président de la République tente d’y apporter des réponses à travers cette tribune libre intitulée «Du tribalisme».

«Arrêtons de répandre la haine entre Gabonais notre rôle en tant qu’un homme politique, Leader d’opinion est de dire stop au tribalisme» (Jean Pierre Oyiba). © Gabonreview

 

« Du tribalisme,

Dans une situation de crises tous azimuts , tel que nous le vivons, chaque citoyen, chaque acteur politique, chaque leader d’opinion veut s’exprimer en cherchant une voie de démarcation.

Ancien Conseiller politique du président de la République, Jean Pierre Oyiba est Député du 1er arrondissement de la commune de Franceville. © D.R.

Le contexte qui est le nôtre implique que chaque intervenant qui dispose d’une tribune en faisant le constat de notre existence à tous en ces temps de difficultés multiples, propose des solutions appropriées et détermine des voies de sortie au regard des positions dans lesquelles notre nation se trouve.

Si solutions il y a, la première des erreurs à s’épargner, c’est d’éviter la stigmatisation de l’autre en le désignant comme bouc émissaire de notre mal vivre. Nous sommes avant tout une nation, qui s’est construite avec toute sa diversité, pris un à un, bout à bout, oui la nation Gabonaise.

Le constat de notre échec, des politiques mises en place, voire des réformes engagées qui n’aboutissent guère, découle de notre atavisme à pouvoir opérer un vrai changement en profondeur d’où cette assertion au Gabon, les hommes changent, mais les habitants restent les mêmes, les manquements demeurent.

Les réformes pleuvent, l’envie de changement y est, mais au grand dam, cette dynamique ne va pas à son terme. Ainsi, devrions-nous, nous poser la question suivante : les réformes sont-elles des simples vœux, ces souhaits, pouvons-nous les atteindre, sont-ils que des simples carburants qui nous alimentent dans notre illusion que tout va pour le mieux Au réveil, bien souvent c’est la désillusion, comme un mauvais film.

Souvent dans les hourras à couper des gorges, nous nous extasions des nouvelles réformes instituées par le gouvernement et adoptées par les parlementaires, toutes les voix qui osent s’interroger sont vouées aux gémonies et désignées comme réfractaires au progrès.

La République telle qu’elle est, et dans son observation, la plus globale, est une terre d’oligarques où chacun a toujours eu droit à une autonomie absolue dans sa zone d’influence et de confort ( la République au village ), cela n’a jamais déplu à personne tant que cela était ainsi.

A-t-on jamais posé la question de ce que cette politique corrosive pouvait engendrer sur le fonctionnement de l’État, et la nature des rapports entre citoyens ?

Qu’attendons-nous véritablement quand nous savons nous-mêmes que nous appartenons depuis longtemps à cette oligarchie organisée en bande familiale, clanique, tutti quanti en mettant loin la compétence ? Non Messieurs, non Mesdames, ce dysfonctionnement n’est pas dû à une province, à un homme, à une ethnie mais à tout un système que chacun de là-haut jusqu’en bas a contribué à installer et renforcer.

Oui, la république au village n’est pas en vain un slogan, mais un idéal pour lequel les gens vivent et se nourrissent N’a-t-on pas entendu « oui je m’en vais, mais qui s’occupe de moi, j’ai mon fils, mon neveu, oui, au-delà de toute compétence, moralité on cherche à remplir à nouveau le casier reste vide par ersatz de moi.

Oui, la république, celle-là, pas celle que forcément les autorités veulent perpétuer, mais hélas les habitudes sont tenaces et nous sommes réfractaires aux changements. La république de la compétence, celle qui fait rêver, celle que nous idéalisons : celle du travail de la jeunesse et de l’encadrement des seniors, parlons-en.

La révolution commencerait par les grands ensembles de l’État, à travers ses démembrements : gouvernement, institutions de la république, sociétés parapubliques par des recrutements, de cooptation qui ne découleraient plus de patronymes ou d’appartenance, mais des compétences qui incluent en leur sein, talent et expérience.

Nous avons la possibilité de modifier les paradigmes au sommet faisons notre le sacerdoce de prôner pour un changement favorable à l’émancipation de tout le monde : homme-femme jeune-vieux, pour que personne ne soit mis sur le bord de la route.

Arrêtons de penser seulement à nos enfants, notre famille, nos amis proches pour le bien commun, pour la réduction des inégalités.

Éradiquons le mal qui nous ronge tous, égoïsme, opportunisme, repli identitaire et posons les bases d’une nation égalitaire où chaque travailleur acharné, où chaque talent sera récompensé.

Le peuple n’attend pas de nous, la charité, l’aumône, mais respect et considération pour que la place de tout citoyen soit garantie.

Arrêtons de répandre la haine entre Gabonais notre rôle en tant qu’un homme politique, Leader d’opinion est de dire stop au tribalisme.

On a échoué, explorons d’autres voies pour tirer le meilleur du Gabonais.

Jean Pierre Oyiba

Député du 1er arrondissement de la commune de Franceville

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GR
 

11 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Mauvaise foi et sophisme d’un oligarque cynique. Les fraudes électorales jusqu’à celle qui a fait honte au Gabon avec un Haut-Ogooué qui fait un taux de particupation aux élections de presque 100% et presque 100% des suffrages c’est le gabonais d’ en bas, la vicitme qui l’organise? Le gabonais d’en bas depuis 1993 vote pour que ceux qui par leur médiocrité et leur cupidé bloquent ces réformes en profondeur pour des intérêts égoïstes puissent dégager, ce sont des hommes sans honneur comme vous qui les bloquez. Lorsque vous faites un découpage électorale en faveur du bastion des brigands 1/4 de député pour le Haut-Ogooué c’est le gabonais d’en bas qui souffre qui le fait. Lorsque le Chef de l’ exécutif est un altogovéen, le chef du judiciaire un altogovéens et tout les seconds responsables du pouvoir législatifs sont des altogovéens il n’y a pas rien de suspect dans votre volonté de cortompre les élites poliques politiques altogovéennes corrompues. Les égies financières, les militaires principalement dirogés par les altogovéens. Il est évident que les altogovéens sont les premiers bénéficaires de cette oligarchies sont les altogovéens dans leur égoïsme. C’est le gabonais d’en bas qui fait de vous dirigeants des voleurs et des corrompus notoire. Non monsieur la majorité des gabonais ne son guerre tous complices de votre patricide. En 2023 les gabonais veulent encore vous montrer qu’ils veulent vous dégager avec votre incapacité à reformer en profondeur parce que priorisant vos intérêts mafieux. Mais êtes vous prêts cette fois-ci à respecter le verdict des urnes où êtes vous avec Matha et notre fraudeurs notoires entrain de préparer le trucage des résultats des urnes comme à toutes les présidentielles.

  2. Giap EFFAYONG dit :

    Je viens de terminer la lecture du plaidoyer pro-domo de sieur Oyiba Jean-Pierre,du vrai charabia.En 1990 lorsque j’arrive à Liège(Belgique) pour faire HEC,monsieur Oyiba vient de décrocher son diplôme de régent en comptabilité(bac+2)et s’apprête donc à regagner le Gabon(l’épicerie familiale des altogovéens).Sitôt arrivé au Gabon,Jean-Pierre Oyiba est,tel un météore propulsé à la tête de L’Oprag comme Diecteur général.Pendant ce temps,en Belgique,ses coreligionnaires commençaient leur carrière professionnelle comme professeur stagiaire pour certains et comme aide-comptable pour les autres.La tribune publiée par sieur Oyiba est à mes yeux grotesque et pathétique.

    • Gayo dit :

      Donc un pur produit de la médiocrité, du clientélisme et de la gouvernance ethnique à la gabonaise, qui devrait la boucler à double tour qui vient donner des leçons de morale. Ce pays à toujours marché la tête en bas. La bouche pour les excrément et les fesses ont la parole.

  3. messowomekewo dit :

    Les Oyiba et consort devraient se taire, tout gabonais normalement constitué et tant soit peu amoureux de ce pays sait que nos compatriotes du G2 sont majoritairement des jouisseurs, accèdent très facilement à de très hautes fonctions et responsabilités sans jamais prendre conscience des enjeux, de l’effort, abnégation qui guident la conduite des affaires du pays.Il vient nous raconter sa vie d’enfant gâté, merde …

  4. Lavue dit :

    Sieur OYIBA, Giap EFFAYONG semble bien vous connaître du temps de la Belgique. Faut quand même avoir le courage de lui répondre. Ya une chose qui est sûre, il y a plusieurs responsabilités dans le recul que connaît le Gabon dans son développement. Le fait que les BONGO aient confisqué le pouvoir politique (avec le concours de la France) est une évidence, cette confiscation du pouvoir par cette famille est très souvent et de manière quelque peu maladroite assimilée à toute une province. Mais Il y a le PDG, dans ce parti qui ressemble à une grande secte on retrouve toutes les représentations ethniques du pays. Ce parti ressemble à une association mafieuse. Il y a pourtant à travers le monde des partis uniques dans lesquels il y a de l’alternance au sommet et qui propulsent le progrès économique et social comme on peut le voir en Chine. Au Gabon les PDGistes soutiennent aveuglement la succession dynastique, ils portent une très grande responsabilité. Regardez simplement comment se comportent les députés et les sénateurs, comment comprendre que tous ces gens ne puissent pas s’opposer aux lois édictées par ALI BONGO et ses amis du Gouvernement?
    Enfin il y a les partis d’opposition politique, qui ne parviennent jamais à créer un ensemble solide capable de mettre en mal les desseins mafieux du PDG, comme on a pu le constater en 2016. Aujourd’hui beaucoup de ceux qui se disent hommes politiques agissent pour leurs propres petits intérêts d’abord. On le voit avec les revirements spectaculaires des gens comme NDEMEZO’O OBIANG, FEFE ONANGA, et autres. Si tu donnes au Gabonais quelques miettes, il se range tranquillement. Alors on ne peut pas dire que tous ces comportements sont de la faute des Altogovéens. On doit garder le discernement et reconnaître qu’on est dans un système, qui n’ a guère évolué et qui est commandé par les loges, véritables repaires de soumission et d’abrutissement. Si demain la France place à la tête du pays un ressortissant d’une autre province et que le système mafieux actuel n’est pas démantelé on vivra les mêmes difficultés et ce ne serait pas normal de rendre toute la province responsable.
    C’est juste pour qu’on soit un peu lucides et que les esprits faibles ne versent dans la méfiance et le rejet de certains compatriotes qui comme eux souffrent de cette incapacité chronique à gouverner des gens qui ont confisqué le pouvoir.

    Merci

  5. Prince dit :

    Tu n’as même pas le courage de dire la vérité alors que tu sais très bien que si le Gabon est dans cette situation de délabrement avancée c’est la faute de deux Médiocres paresseux et incompétents Omar Bongo et aliben bongo Mais comme c’est tabac de même pipe tu ne peux dire la vérité.

  6. Le seul bouc émissaire dans toute cette extorsion économique c’est le « PDG »; Manganga Moussavou n’a jamais été au service du Gabon encore moins celui des gabonais… Je ne vois aucune différence entre Oyiba et Manganga tous issus du PDG et ayant participé au braquage économique de notre pays… Sieur Oyiba fait là une confession reconnaissant les causes du sous développement du Gabon alors que riche et fort de son PIB, il évoque le clanisme ( prise en otage du pays par les mêmes familles ; les mêmes amis et le même parti politique…) au détriment de la compétence qui elle devrait concerner tous les gabonais peu importe leur bord politique ou obédience religieuse mais hélas… Il est malveillant de pointer du doigt une seule province alors que toutes les 9 y sont impliquées. Y a-t-il déjà eu un altogovéen premier ministre ? Qui a-t-il mit la sogatra au sol? Que se passe-t-il à la mairie de Libreville ? Quelle province est-elle neutre des crimes économiques dans notre pays?

    • Gayo dit :

      La Sogatra c’est toujours les altogoveens qui ont géré. Il ne faut pas nier que ce régime s’est toujours reposé sur les élites altogoveens les autres ce n’est que du décord. Pendant que les pouvoirs judiciaires et exécutif sont gérés par des altogoveens, On fait semblant de nommer des noms altogoveens à la tête du Sénat et de l’Assemblée Nationale pour cacher la réalité du dessous de l’iceberg. Les VP du Sénat et de l’Assemblée Nationale sont altogoveens et sont probablement des intouchable véritables détenteurs du pouvoir à la tête du pouvoir législatif. Ce traitement de faveur qui satisfait pleinement les altogoveens leur permet d’avoir envers ce régime criminel, une complaisance qu’on observe dans aucune autre province.

  7. Mezzah dit :

    Monsieur Oyiba, vous ferez de méditer sur cette phrase d’Alfred de Vigny sur la grandeur du silence :  » Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse »

    La partie ou la mort nous vaincrons.

  8. medzomekoure dit :

    Les cons osent tout, c’est bien à cela qu’on les reconnaît. Voici un de ces incapables qui ont mis le pays dans un état qui suscite commisération et raillerie. Bien repu après un bon plat de chenilles, il vocifère tout et n’importe quoi, sans en mesurer la portée…

  9. Heultis Septim MATADI dit :

    Je viens de lire la substance de votre plaidoyer.
    À mon avis je pense que ce problème concerne toute l’Afrique où il y a une dysfonctionnement tous azimuts.
    Fellicitations à vous.

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