Comme une réponse à retardement à «La mise en garde de la Présidence contre ses diffamateurs, lancée le 13 février dernier par Billie By Nzé, la verve chronique d’Ika Rosira brode autour de l’opportunité que sont l’Internet et ses réseaux sociaux pour dénoncer, avec les mots, les maux qui minent le Gabon et le mal des mots d’Ali Bongo, le 11 avril dernier à Rio.

© Gabonreview

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Imaginez un monde sans téléphone, sans accès à Internet, sans Google ! Sans pouvoir regarder, voir, savoir ce qui se passe dans les autres pays. Sans pouvoir se joindre, donner rendez-vous à quelqu’un, sans pouvoir le prévenir de son retard. Pour nous, africains, gabonais, nous les noirs, qui avons la réputation légendaire d’avoir de la misère à être ponctuels, l’accès à Internet, aux téléphones intelligents, aux réseaux sociaux, peuvent nous permettre de rattraper nos retards dans tous les aspects de nos vies, mentalement, intellectuellement, spirituellement, physiquement, moralement, élémentairement, fondamentalement et surtout économiquement et socialement parlant.

Et puis, on peut bien se méfier de l’usage que font certains d’Internet, tous ces pervers sexuels, ses haineux, ses escrocs internationaux et ses créateurs de virus sont tout simplement désespérants. Mais malgré ça, le monde a complètement changé, évolué positivement depuis l’époque de Bongo-père. Les réseaux de téléphonie mobile, offrent l’accès à Internet, alors même si les images du Gabon, du vrai Gabon, restent improbables à trouver en tapant «Gabon» dans Google Images, on sait du Gabon l’insultante richesse des uns, l’incompréhensible misère des autres, l’absence d’urbanisation, les infrastructures désuètes, le centre-ville de la capitale d’un pays pétrolier qui ne ressemble pas au centre-ville de la capitale d’un pays pétrolier… un jour les images suivront.

Pour l’heure, à propos d’Annie Léa Meye et de Georgette Toussaint, si on en parle aujourd’hui, si leur renommée a franchi les frontières du Gabon, si elles incarnent nos Jeanne d’Arc ou en encore des Mandela à nos yeux, c’est grâce aux réseaux sociaux. C’est parce que leurs filles ont eu le courage de dénoncer la répression violente, inqualifiable et déshonorante dont elles sont victimes. Le pire, c’est que y en a qui pensent que c’est dommage qu’elles ne puissent pas assister aux obsèques de leur leader, yo men !!! Là ce qui est dommage, c’est d’être enfermées à tort et à travers, de patauger dans la saleté (on connait les conditions d’hygiène de nos prisons), le fait de devoir pisser, déféquer et dormir au même endroit. C’est de la torture physique et mentale dans sa forme la plus basique. Et le fait de souffrir d’une tumeur du cerveau ou de tension artérielle et d’être totalement isolées, sans médecine, d’avoir été arrêtées comme des chiennes errantes et d’avoir été mises en cage à cause du témoignage d’un drogué multirécidiviste assoiffé d’attention, narcissique et menteur comme les gens qu’il sert. Pour couronner le tout, il y a le fait d’être privées de ses enfants, et que des enfants soient privés de leurs mères. Des mères qui n’ont pas détourné de l’argent de l’État. Des mères qui n’ont pas profité du système Bongo slash PDG. Des mères qu’on n’a pas retrouvé en possession de fausse monnaie ou de valises d’argent dont la provenance est injustifiable. Des mères qui n’ont pas trempé dans nos nombreux réseaux de trafic humains, de drogue, de prostitution, d’esclavage d’enfants en provenance du «Bénin», de pédophilie, d’inceste ou de crimes rituels.

En visualisant, l’énième vidéo de lavage de cerveau qui passe sur notre chaîne nationale, celle dans laquelle, on nous passe le scénario pathétique d’une fille qui se rend à la première marche historique «des morts-vivants contre les réseaux sociaux», organisée par le président de la République le 11 Avril dernier, avec le ventre affamé et le cerveau atrophié par des raisonnements farfelus. Oui, on parle bien de la prétendument «marche pour la paix», le tout dernier rassemblement des «PDGistes» aux frais de l’État gabonais. L’argent qui pouvait servir à l’Éducation, à la sensibilisation contre le Sida, à simplement enseigner à nos Miss «universitaires» que les grossesses précoces ne sont pas des maladies ou mieux même à enseigner au Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur l’usage correct du mot «lourdement».

Bref ! Non, en fait, cette vidéo nous apprend que, quand Ali Bongo dit : «On construit des routes et ils roulent dessus. On construit des hôpitaux et ils vont aussi s’y faire soigner. On a construit le stade de l’amitié et ils viendront assister à la CAN 2017…», on pourrait rajouter : «on a fabriqué l’air qu’ils respirent et c’est grâce à nous qu’ils défèquent dans des trous, qu’ils dorment dans les moustiques !» Oooh ! Eukeuuuuh ! Gabonais ! Rappelez-vous que les hôpitaux où on meurt, ne sont pas les mêmes que ceux où ils se font soigner, que les écoles, les lycées et les universités qu’ils offrent à nos enfants, brillent par l’absence des leurs, que les fameux 900 km de routes goudronnées dont ils sont si fiers, ne sont pas à la hauteur du pays pétrolier, forestier et minier qu’on a, mais là c’est même parler beaucoup, cadeau ! Expliquez bien à celui qui nous sert de Président que lui, sa famille et son parti, ne font pas DES DONS au peuple gabonais. Que les hôpitaux, les routes, le stade de l’Amitié, ne sont pas construits avec leurs salaires mais avec l’argent de l’État gabonais. Que l’argent de l’État ne leur appartient pas. Que l’argent du Gabon appartient et est destiné à servir le peuple gabonais tout entier. Et que son discours est aussi insensé que sa marche contre les réseaux sociaux, parce qu’on tient là, le moyen de s’unir, de se côtoyer, de réfléchir et de mettre en place les moyens de récupérer notre pays, afin que notre argent ne soit plus aspiré par les tentacules géants de Delta Synergie. Afin qu’ils cessent de confondre l’argent de l’État avec leurs portes-feuilles personnels. Afin qu’ils aillent croupir dans les prisons où ils enferment des innocents.

Et si vous connaissez la personne qui a ramassé la casquette pleine de sueur qu’il a jeté au peuple dans sa «mégastarattitude», prière de nous contacter, on a désespérément besoin de son ADN pour comparaison.

On va reprendre Notre pays.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Mone Afirikara dit :

    « Et si vous connaissez la personne qui a ramassé la casquette pleine de sueur qu’il a jeté au peuple dans sa «mégastarattitude», prière de nous contacter, on a désespérément besoin de son ADN pour comparaison. » La Ika Rosita, tu m’as tué! je suis mort de rire, même si c’est pas à rire. Car c’est très sérieux.

    LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS.

  2. Jesuis dit :

    Il y a des phrases qui, parfois, révèlent bien une soif de justice. Le Seigneur Jésus-Christ tarde, peut-être, dans son jugement. Cependant, il est l’Alpha et l’Oméga. Donc, nul doute qu’il fera éclater sa justice et apportera du repos a ceux qui en ont soif.

  3. Interrogation? dit :

    Rien à ajouter, si, juste Amen!

  4. Okassa dit :

    Super frangine tu me masturbe l’esprit! Te lire me donne un sentiment de liberté encore stp…

  5. Ozavinoga77 dit :

    C’est moi qui ait ramassé la casquette! Effectivement, elle était pleine de sueur.
    Mais là, je crois que le Président ne saluera plus les gens avec poignée, de peur que…

  6. Omega dit :

    la femme Gabonaise va tel ceder sa prosperiter a la femme blanche? la femme Gabonaise tue notre memoir en laissant la femme banche de s’approprier de notre patrimoine economique et culturelle Gabonaise.

  7. jean jack dit :

    les gabonais sont appeler a la guerre civil. ont ne veux plus voir la france dans notre palais presidentielle.ont ne plus la main de la frnace aux gabon. une femme de la frnace dans notre palais presidentielle. la frnace de la colonisation jusqu’a maintenant.
    on en a mal de la france partout au gabon. tout est pour la frnace au gabon. le gabon n’a meme pas honte d’une femme de la france dans le palais presidentielle.

  8. jean jack dit :

    la france n’on plus au gabon. on ne veux plus voir la france au gabon.la frnace dans notre palais presidentielle.la france partout au gabon. le gabon dans le temps colons.

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