Saisie mercredi 31 mai par l’ONG Femme Lève-Toi qui demande la participation des détenus jouissant de leurs droits politiques au processus électoral en cours, la Cour constitutionnelle devrait logiquement suspendre l’opération de révision de la liste électorale dont le terme est initialement prévu le 8 juin prochain.

Saisie sur la question du droit de vote de certains prisonniers, la présidente de la Cour constitutionnelle (photo) pourrait suspendre l’opération de révision de la liste électorale en cours. © Gabonreview (montage)

 

À moins de 10 jours du terme de la révision de la liste électorale en cours, Marie-Madeleine Mborantsuo pourrait bien suspendre l’opération. C’est normalement ce que prévoit  l’article 85 de la Constitution en cas de recours. Or, ce mercredi 31 mai, la Cour constitutionnelle a été saisie par l’ONG Femme Lève-Toi sur l’opération lancée le 9 mai dernier par le ministère de l’Intérieur.

L’organisation présidée par Jeanne Clarisse Dibala estime en effet que l’arrêté 0025/MI du 8 mai 2023 fixant la période de la révision de la liste électorale lèse de nombreux compatriotes, précisément ceux maintenus en détention bien que jouissant de leurs droits politiques. Aussi, dans son recours reçu hier en après-midi par le greffe, l’ONG demande-t-elle la participation au processus en cours des prisonniers n’étant pas frappés d’incapacité électorale comme prévu par les dispositions des articles 26, 48 et 99 du Code électoral. 

Disant baser son action sur «la lutte contre toutes formes de discrimination et le soutien des personnes vulnérables», l’ONG Femme Lève-Toi demande également la prorogation du délai de l’opération d’enrôlement censée prendre fin le 8 juin prochain. Elle sollicite 15 jours supplémentaires à la Cour constitutionnelle pour permettre aux prisonniers jouissant de leurs droits politiques de s’inscrire sur le fichier électoral.

 
GR
 

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