Au Gabon, le gouvernement de la Transition appelle les populations localisées dans les zones à risque, à Libreville comme dans l’hinterland, à la plus grande vigilance en cette saison des pluies. Les risques sont d’autant plus grands à cause des fortes précipitations à l’origine des inondations et des éboulements. Plusieurs familles craignent le pire.

Laurence Ndong lisant le communiqué du gouvernement. © Gabonreview (capture d’écran)

 

Doivent-elles désormais dormir avec les yeux ouverts ? Doivent-elles éviter de dormir quand il pleut ? Doivent-elles chercher d’autres habitations le temps de cette saison des pluies ? Ces questions taraudent bien d’esprits au Gabon où, à Libreville comme à l’intérieur du pays plusieurs familles sont victimes des pluies diluviennes qui se sont abattues sur le territoire national ces derniers jours. Entre éboulements, glissements de terre et inondations, c’est la panique pour les populations installées dans des zones à risque et l’incertitude pour les autres. A Lambaréné, l’Ogooué est sorti de son lit ; à Mouila, la rivière Ngounié a elle aussi dépassé ses limites ; à Libreville, l’eau s’est infiltrée dans des endroits improbables.

«Avec la pluie d’hier, l’eau est entrée on ne sait comment dans la maison. Ce n’est jamais arrivé, ça craint», a confié ce 28 novembre, une habitante du quartier Nzeng Ayong. Dans d’autres quartiers à l’instar de l’ancienne Sobraga, le scénario était quasiment le même. Les fortes précipitations tombées dans la nuit du 27 au 28 novembre, ont noyé des maisons, des commerces et même des bureaux. «Quand nous sommes arrivés le matin, tout était dans l’eau. Dans les bureaux de nos voisins à côté, c’était pareil. Ils n’ont même pas pu travailler aujourd’hui», relate la responsable d’un mini restaurant pourtant bien situé, à l’ancienne Sobraga.

Un mort dans la nuit du 27 novembre

Pis, dans la zone des Pk où plusieurs habitations sont construites sur des montagnes non aménagées et dans la plupart des cas, de façon anarchique, un décès a été déclaré au quartier Pk8. Alors qu’elle dormait avec son époux, une femme a été englouti par un mur détruit lors d’un glissement de terrain. Suite à ces drames, le ministre de la Communication à travers un communiqué ce 28 novembre, a exprimé à la famille endeuillée et aux autres victimes de ces catastrophes naturelles, la compassion et la solidarité du président de la transition et de son gouvernement. «Qu’elles soient assurées de leur soutien en cette douloureuse épreuve», a déclaré Laurence Ndong.

Selon elle, face à cet état de fait le gouvernement de la transition «s’est réuni en cellule de crise ce mardi 28 novembre 2023 afin de prendre la mesure de la situation et les dispositions nécessaires pour venir en aide à nos compatriotes sinistrés». Si elle n’a rien dit sur les dispositions prises, elle a assuré que le gouvernement suit avec attention l’évolution de la situation. Mieux, a-t-elle indiqué, le gouvernement «exhorte les populations localisées dans les zones à risques, à la plus grande vigilance».

 
GR
 

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