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À Moscou, Ben Moubamba s’affame pour dénoncer une «gouvernance virtuelle» au Gabon
Le président de l’Alliance pour le changement et restauration (ACR) a entamé, le 19 juin à Moscou, en Russie, une grève de la faim illimitée. Il entend ainsi dénoncer «l’utilisation d’une gouvernance virtuelle au Gabon dans l’indifférence de la communauté internationale depuis le 27 octobre 2018».
Ben Moubamba a entamé, le 19 juin 2020 à Moscou, en Russie, une grève de la faim illimitée pour dénoncer une «gouvernance virtuelle» au Gabon. © Gabonreview/Hospitality-on
Après Paris, Ben Moubamba a délocalisé son combat politique contre le régime d’Ali Bongo du côté de Moscou, en Russie. Le président de l’Alliance pour le changement et restauration (ACR) a entamé une grève de la faim «illimitée» le 19 juin près du Kremlin, le siège du pouvoir russe.
«Cette grève de la faim dénonce l’utilisation d’une gouvernance virtuelle au Gabon dans l’indifférence de la communauté internationale depuis le 27 octobre 2018. Une gouvernance virtuelle appuyée, par ailleurs, par un gouvernement fantoche et un pouvoir militaro-familial», a expliqué l’ancien vice-Premier ministre d’Ali Bongo dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.
Outil de protestation pacifiste, la grève de la faim est un mode d’action qui s’est intensifié au XXe siècle pour mettre en lumière une cause ou un engagement. A travers ce mouvement de protestation initié dans le pays de Vladimir Poutine, Ben Moubamba exige également de la communauté internationale en général, de la France en particulier, «la cessation de tout appui à ce qui se fait au Gabon actuellement, c’est-à-dire la gouvernance virtuelle du pays et la non-vacance du pouvoir».
Il s’agit de la troisième grève de la faim du leader de l’ACR, après celles de 2009 et 2017 à Libreville. Dans le cadre de la protestation de Moscou, Ben Moubamba s’est dit prêt à donner sa vie pour obtenir gain de cause.
10 Commentaires
Il est mal barré. Les russes n’aiment pas les noirs. Qu’il fasse attention.
BRAVO CHER BEN Et je suis avec toi dans cette lutte!! Poutine et les Russe savent qu’ils peuvent aussi intervenir pour qu’il y ait un changement..
Je Pense que Poutine voit cela comme une force qu’on lui reconnait et c’est bien ainsi.
Faut pas non plus rêver. Si les russes avaient voulu concrètement jouer de leur véto pour faire basculer le jeu des alliances en Afrique, ça se saurait. Je dis bien « concrètement ».
Un canard comme celui quand les russes vont te prendre ton banditisme va finir.Tu es qui?sur la scène internationale?
A Moscou ! Carrément ? Il est en exil ou quoi ?
Dans ce Gabon de l’an de grâce 2020, il est difficile, quand on est honnête et optimiste, de se satisfaire de plus trois choses au choix. Et Ben Moubamba, depuis 2009, tient à dire à tout le monde entier, qu’il n’est satisfait de rien du tout, surtout pas de ce qui se passe dans notre pays depuis octobre 2019. Est-il le seul dans ce cas ? Sans doute pas. L’exemple du groupe des dix l’atteste. De barreau en barreau, de tribune en tribune, ces personnes réclament vainement une expertise médicale sur la santé de notre Président de la République, Chef de l’Etat, après son accident vasculo cérébral d’octobre dernier. Moubamba n’est donc pas le seul à mener un telcombat.
Mais ce qui m’étonne, c’est le choix qu’il a fait de Moscou, pour crier haut et fort son indignation. Moscou est un terrain totalement à l’opposé des idéologies en cours sous le ciel gabonais ; Moscou, selon ce qu’on devine à travers la gestion des anciennes colonies par les grandes puissances, s’est résolument détournée de ce qui se passe au Gabon de la même manière que la France s’est abstenue de dénoncer ce qui se passe ou se serait passé dans les anciennes colonies de la Russie, que ce soit maintenant ou quand elle s’appelait Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS). Ce qui me laisse penser que : 1) des accords invisibles existent entre grandes puissances, qui les obligent à ne pas intervenir chez les autres, en dépit de tout ce qu’elles pourraient y constater comme anomalies, mauvaise gouvernance ou autre ; 2) Face à ce constat, je conclus que Ben Moubamba aime donner des coups d’épée dans l’eau, stériles et sans avenir, puisqu’en homme politique avisé, il sait pertinemment que ces choses se passent ainsi.
Ce qui m’étonne par ailleurs et m’inquiète énormément, c’est que ce compatriote veut nous priver, et priver son pays natal, lors d’une grève illimitée sans lendemain à Moscou, d’un citoyen et compatriote plein de qualités. Je crois, M. Akhenaton Ben Moubamba, qu’après avoir occupé les hautes fonctions de Vice Premier Ministre dans ton pays, tu ne peux plus te comporter comme tu le fais là, tu dois revenir sur cette grève illimitée que je trouve pleine de légèreté. Ce sera difficile, douloureux mais après les honneurs que t’ont conféré des charges que tu as occupées, les Gabonais et les amis du Gabon attendent de toi une autre façon d’appréhender les choses. S’il te plait, brillant jeune homme, le monde entier sait déjà que tu n’es pas satisfait : le message est passé ; il a certainement été bien reçu.
@bill gana »Ce qui me laisse penser que : 1) des accords invisibles existent entre grandes puissances, qui les obligent à ne pas intervenir chez les autres, en dépit de tout ce qu’elles pourraient y constater comme anomalies, mauvaise gouvernance ou autre » .
C’est tout à fait cela. On peut même dire que ces accords ne sont invisibles que par nous-mêmes. J’ai tendance à penser que si nous ne retournons pas aux sources de la conférence de Berlin de 1885, nous ne comprendrons jamais notre situation. Officiellement, voilà ce qu’on nous dit : La conférence de Berlin est à la fois la volonté de désamorcer les conflits entre des puissances européennes et l’émergence de l’Afrique …. Et depuis là là là, nous sommes là ? Les conflits, comment apparaissent-ils en Afrique ? L’émergence, elle se fait attendre depuis là. Regarder les choses à partir de ces questionnements et ce qui est constaté tous les jours dans la géopolitique mondiale, avec un peu d’analyse, on perçoit bien la situation des africains. A partir de là, quel réel pouvoir pour changer quoique ce soit au fond ? Nous avons la forme et elle est bien visible.
Bjr. doit on à ce niveau des charges, rire, pleurer ou espérer ?
Explique moi pourquoi la Russie et non pas la France qui encourage cette gouvernance virtuelle ?
c est le même ben qui est rentre au gouvernement d Ali bongo après les élections présidentielles de 2016 et qui chantait haut et fort qu’ il défendait ce dernier arrête ce jeu tu as perdu toute crédibilité