Affaire Sylvia et Noureddin Bongo : un dossier fleuve de 2 198 pages pour 12 accusés

La session criminelle spéciale qui s’ouvre le 10 novembre prochain démarrera par le procès de l’épouse et du fils aîné d’Ali Bongo, selon ce qu’a annoncé ce mercredi 29 octobre le procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville. 12 personnes sont mises en cause dans ce dossier de près 2 200 pages.

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Ce mercredi, à l’occasion d’une conférence de presse, le procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Dr Eddy Minang, a réfuté les récentes déclarations des avocats de Sylvia et Noureddin Bongo Valentin, selon lesquelles le dossier mettant en cause leurs clients serait «vide» et que les preuves auraient été falsifiées. Le magistrat a assuré que les faits présumés de détournement, de corruption, de faux et usage de faux, de blanchiment des capitaux et tous les autres chefs d’accusations pesant sur l’épouse et le fils aîné d’Ali Bongo ainsi que sur leurs coaccusés sont bel et bien constitués.

La session criminelle spéciale qui s’ouvre le 10 novembre prochain par cette affaire repose, selon lui, sur un dossier de 2 198 pages, riche de plusieurs documents jugés compromettants, dont des historiques de comptes bancaires, des statuts d’une cinquantaine de sociétés immobilières,  des fiches circuit de plusieurs entreprises, etc. «C’est colossal !» s’est-il écrié.

Dans ce même dossier, il existe une quinzaine d’avocats au total, défendant notamment Abdul Oceni Ossa, Mohamed Ali Saliou, Steeve Nzegho Dieko, Cyriaque Mvourandjiami, Jessye Ella Ekogha et bien d’autres. Le Dr Minang a en effet tenu à faire savoir que l’épouse et le fils aîné de l’ancien Président Ali Bongo n’ont en réalité que Me Gisèle Eyue Bekale comme avocate, ses confrères français ne s’étant pas officiellement constitués. La secrétaire de cette dernière a d’ailleurs refusé de recevoir la citation à comparaître émise par le parquet. «C’est son droit le plus absolu. Mais cela a été constaté par voie d’huissier», a déclaré le magistrat.