Nommé ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche par décret du président de la transition, Jonathan Ignoumba a officiellement pris ses fonctions après sa double passation de charges le 13 septembre. Son challenge dit-il, a le regard inquisiteur du général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Moment de la cérémonie de passation de charges avec Jonathan Ignoumba. © Gabonreview

 

Au Gabon où les secteurs agriculture, élevage et pêche relèveront, durant la période de transition, de la compétence d’un seul ministère, Jonathan Ignoumba a officiellement pris ses fonctions le 13 septembre après une double passation de charges entre Charles Mve Ella qui conduisait le dossier agriculture et élevage, Pascal Houangni Ambourouet qui portait celui de la pêche et l’économie maritime et lui. «Celui qui va avoir la charge des affaires de ce département a une carrière politique qui le précède. Il ne s’agit pas d’un profane qui arrive», a commenté Charles Mve Ella.

Instantané de la double passation de charges avec Jonathan Ignoumba. © Gabonreview

Mve Ella, Houangni Ambouroue et leurs bilans

Il dit avoir travaillé avec ses collaborateurs, pour la mise en place d’un cadre permettant au Gabon «de mettre les choses en route» pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Ce en matière de fiscalité, terres sécurisées, mais aussi, avec la dernière loi d’orientation. «Pour moi c’est le socle sur lequel le ministre Ignoumba devrait travailler dorénavant», a-t-il déclaré. «À la suite de cela, il va falloir qu’il convoque l’ensemble des opérateurs pour leur dire que dorénavant 50% de ce qui est consommé au Gabon doit être produit au Gabon», a-t-il ajouté. «Une grosse avancée», dit-il, pour pouvoir atteindre l’autosuffisance alimentaire et intéresser les Gabonais à la question agricole.

Sur le volet pêche, Pascal Houangni Ambouroue qui a géré ce portefeuille pendant hui mois dit avoir travaillé de manière active. Avec ses collaborateurs, il avait défini un plan d’urgence en cinq orientations. Elles concernaient un état de lieux du ministère pour faire en sorte que les agents puissent travailler dans de meilleures conditions ; la définition du cadre juridique ; la définition des partenariats public/privé à travers l’attraction des investissements directs étrangers (IDE) ; la formation et la promotion de la destination Gabon ; l’investissement et l’innovation. Dans ce cadre, deux centres de pêches ont officiellement démarré leurs activités à Franceville et à Mayoumba. Selon lui, «des centres de pêche aux standards».

Sous «le regard inquisiteur» d’Oligui Nguema

«Vous le verrez dans toute la documentation que j’ai laissée. Ce qui vous permettra de pouvoir réorienter, corriger si nécessaire un certain nombre d’éléments de dysfonctionnement», a déclaré Pascal Houangni Ambouroue qui dit avoir réalisé un audit des autres centres de pêche pour déterminer les dysfonctionnements mineurs, majeurs et les facteurs bloquants. «Dans le même élan, nous avons voulu faire de la destination Gabon Bleu un élément extrêmement important», a-t-il assuré évoquant la mise en place du Forum destination Gabon Bleu pour l’industrialisation de la filière thonière organisé à Port-Gentil. «Ce serait important de pouvoir réitérer ce type d’actions», a-t-il recommandé.

Jonathan Ignoumba a promis s’activer pour mener à bien les projets du gouvernement conformément à sa feuille de route. Ce, dit-il, «en vue du bien-être des populations du pays qui aspirent à la sécurité alimentaire». Considérant le ministère dont il a la charge comme «un ministère de souveraineté nationale», il a dit mesurer la charge y relative. «Cela veut dire que le challenge qui nous attend a le regard inquisiteur du général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition», a-t-il déclaré.

 
GR
 

1 Commentaire

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