Personnage détonnant et étonnant, cyber-communicateur et militant activiste, André Blaise Essama est considéré par de nombreux individus et hommes politiques Camerounais comme un «fou». Un fou aux idées précises et parfaitement ordonnées dont la visée est plus nationaliste que démagogique. Il s’est notamment fait remarqué en flagellant le portrait de Paul Biya sur les places publiques.

André Blaise Essama manifestant dans les rues de Douala (Cameroun). © D.R.

 

Activiste politique Camerounais né «entre 1970 et 1979», André Blaise Essama est un blogueur aux idées fixes dont le projet est de «faire du Cameroun la marque d’un pays qui s’est modelé par des jeunes cyber-révolutionnaires, en priorisant la propulsion de l’industrialisation par la métamorphose des matières premières». André Blaise Essama estime que le continent noir tout entier souffre d’une chute des valeurs et des symboles de l’Etat. Pour lui, le visage que présentent les Etats africains ces derniers temps est le résultat de ce que seules les autorités politiques font d’eux. Cet état misérable et honteux est généralement incarné dans la personne, la famille, et le portait même du «Chef».

C’est donc dans cette optique qu’en janvier 2009, André Blaise Essama défraie la chronique en fouettant sur la place publique l’effigie du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, comme pour marquer la colère d’un peuple en quête de liberté politique, sociale, culturelle, et économique. L’activiste, loin d’être le fou ou le malade mental que tous semblent renier et fuir comme la peste, a pris acte du divorce flagrant entre la population et la classe dirigeante et, bien entendu, les partis politiques d’opposition à qui il n’accorde pas davantage de crédit. Ses nombreuses manifestations vont de ce fait à l’encontre de la fausse quiétude imposée par les gouvernants dans les nations africaines où les populations sont de plus en plus opprimées.

André Blaise Essama est une personnalité aux multiples embrouilles : 8 séjours en prison, une quarantaine de passage dans les cellules des commissariats de Yaoundé et Douala, 4 séjours au cabanon des hôpitaux Jamot de Yaoundé et Laguintinie de Douala. Il mène des actions qui pourraient être interprétées pour la plupart comme la naissance d’une certaine intifada à la camerounaise… Et sa marche ! Il y a tellement à lire sur lui sur la toile mondiale.

 

 
GR
 

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