La formation politique de Zacharie Myboto a tenu, le samedi 21 juillet, son meeting annoncé. Très attendue, l’intervention d’André Mba Obame a tourné pour l’essentiel, comme celles des autres orateurs, autour de la promotion d’une conférence nationale et de la dernière rencontre à Paris entre les présidents Ali Bongo et François Hollande.
Zacharie Myboto, président de l’UN - © gabonreview.com
Le siège de l’Union nationale (UN), parti politique dissout en janvier 2011, a refusé du monde le samedi 21 juillet à Libreville. Le petit carrefour situé juste en face a permis d’accueillir le trop plein du millier de personnes qui s’y étaient donné rendez-vous. Et pour cause : les SMS et les affichettes ont annoncé une intervention par vidéo conférence, au cours du meeting, du secrétaire général de cette formation politique, André Mba Obame, absent du pays depuis le 14 juin 2011. Signe de détente politique ? se demandaient de nombreux journalistes, tant aucune présence des forces de l’ordre n’était signalée aux alentours du siège qui arborait des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Le Gabon pour tous», «Exigeons le rétablissement de l’Union nationale» ou «Oui à la conférence nationale souveraine».
Beaucoup de monde s'était déplacé pour ce premier meeting "autorisé" de l'UN - © Gabonreview.comLe scénario, tel qu’annoncé, a laissé en premier lieu le micro à Raphaël Badega Lendoye, Premier ministre du gouvernement dit du PNUD d’André Mba Obame. Rappelant que l’UN a organisé pendant les six dernières semaines près de cent causeries à Libreville, il a indiqué que les échanges qui suivaient les exposés de la délégation portaient sur «des préoccupations parfois récurrentes : les nouvelles du Président André Mba Obame, les explications sur la biométrie, la situation juridique de l’Union nationale, sa stratégie pour la prise du pouvoir, les mots d’ordre et le moment pour en découdre avec le pouvoir émergent et sa cohorte d’étrangers, les précisions sur la rencontre de Paris.»
L’intervention de Georges Mpaga, leader du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), a précédé celle tant attendue de Mba Obame. Le leader associatif a indiqué que la société civile ne se reconnait pas dans l’appel à une large concertation nationale lancée par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima. Invitant la population à se mobiliser autour de l’idée d’une conférence nationale, Georges Mpaga a martelé «Nous, le peuple, sommes l’alternative à ce régime que nous n’avons pas voté. Nous devons nous mobiliser autour d’une alliance des démocrates pour changer le Gabon. Tous les démocrates doivent s’impliquer dans le processus qui doit conduire à la conférence nationale.»
Intervenant depuis la France via Skype, système d’appels téléphoniques par Internet,  André Mba Obame a annoncé son retour au Gabon «dans trois semaines au plus tard». Ironisant au sujet des annonces de son état de grabataire définitif ou de sa mort, il a lancé : «Que ceux qui ont souhaité, ont planifié, ont annoncé ma mort se préparent à lutter contre mon fantôme !»
Gabonreview.com - Le public accumulé face au siège de l'UN, faute de place à l'intérieur - © JP RougouLe candidat à la présidentielle gabonaise de 2009 a demandé aux militants et aux alliés politiques de l’UN de promouvoir la tenue de la conférence nationale contenue dans la feuille de route du mémorandum «Comment sortir le Gabon de la crise». Il a indiqué qu’il va entamer une tournée nationale en vue de promouvoir la tenue urgente d’une conférence nationale souveraine. Son intervention a duré un peu plus de 45 minutes durant lesquelles il a rappelé les péripéties de sa maladie, le lobbying entrepris entretemps, le bilan économique, social, politique et diplomatique des trois ans de pouvoir d’Ali Bongo vers lequel il a littéralement lancé un message : «s’il aime vraiment le Gabon, il faut qu’il le montre dans les prochains jours. Les amis du Gabon, les filles et fils du Gabon le reconnaitront comme réel fils du Gabon, aimant le Gabon, s’il s’inscrit dans la démarche d’une conférence nationale souveraine. Cette solution doit permettre que le changement ne se traduise pas par la victoire d’une partie du Gabon contre une autre partie du Gabon. Nous devons ramener la démocratie et l’État de droit au Gabon. Nous ne sommes pas pour la guerre entre les Gabonais.» «L’alternance arrive à grands pas, à très grands pas, et même en courant !», a soutenu le principal opposant d’Ali Bongo.
Sobre et circonspect comme à son habitude, Zacharie Myboto, président de l’UN, a clôturé le meeting en entretenant l’auditoire sur les séances de travail et les rendez-vous entrepris à Paris autour de l’entrevue Ali Bongo-François Hollande : les «ateliers de la transition», du 30 juin au 3 juillet, avec les membres de la société civile et de la diaspora gabonaise de France, la rencontre avec le Mouvement des entreprises de France (Medef), les réunions au siège du Parti socialiste français et à l’élysée avec des membres du PS, etc.
Le président de l’UN a terminé son propos par la livraison au public du calendrier établi à Paris avec la société civile et les représentants de la diaspora gabonaise pour une sortie de la crise politique gabonaise au terme d’une conférence nationale, de l’adoption d’un nouveau code électoral et d’une nouvelle constitution. Un vaste projet pour un chronogramme tout de même étriqué.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Pirate 241 dit :

    Le bras de fer commence et c’est là qu’on verra la force de l’opposition. Le pouvoir vient d’annoncer dans Gabon Matin que la concertation nationale n’aura plus lieu, à cause de la récupération qu’en fait l’opposition. Effectivement l’opposition ne peut pas se montrer aussi convaincue de l’organisation de cette conférence sans une concertation avec le pouvoir. Que va-t-il maintenant se passer?

  2. dworaczek-bendome dit :

    Jeu de dupe !
    Il durera jusqu’à l’obtention des postes comme au bon vieux temps du père PAUL MBA ABESSOLE, ils retourneront remplir leurs comptes bancaires et envoyez leurs épouses faire emplettes à paris, nous le peuple d’en-bas, nous retournerons quémander des bons chez les maliens du coin et aux autres commerçants non nationaux pour nourrir nos enfants. Ainsi va le Gabon

  3. Le citoyen libre dit :

    Le pouvoir revient sur sa declaration parce qu’il est consient que l’on ne peut organiser une concertation nationale sans les parties politiques pour resoudre la crise politique et sociale actuelle.Pourquoi avoir laisse se tenir un meeting politique Organisé par un partie que l’on considere interdit ?
    C’est vraiment bizare au Gabon, le ministre de l’interieur est-il revenue sur l’interdiction de l’UN ? ou simplement la pression de la France pour autoriser l’organisation de ce meeting ?

  4. le gabonais bien né dit :

    Si le premier ministre rennonce à son appel c’est parce qu’il sait que le pouvoir n’a pas encore les arguments pour dire non à la tenu de la coférence nationale souveraine et/ou donner sa position par rapport à ce sujet. Ils ont du pain sur la planche.

  5. La Fille de la Veuve dit :

    La tenue de ce meeting et le monde qui s’y est rendu confirment s’il le fallait qu’il y aura un avant et un apres 5 juillet 2012. Et l’Union Nationale se trouve ainsi dans la position confortable ou ce parti politique represente l’expression la plus cruelle de la violence de ce regime. Et tant que la question de la legalisation de ce parti politique ne sera pas reglee, tant qu’il y aura au gabon un parti politique dissous alors qu’il apparait comme la premiere force politique de l’opposition, le regime ne sera percu que comme un regime dictatorial.

  6. le roi dit :

    Mba Obame, Miboto et autres la est ce des nouvelles personnes ou bien les memes que l’ont connait du Bongo country de l’epoque? pourquoi penser que la politique au Gabon doit se limiter a ceux la meme qui sont cités dans les detournement des fonts, dans les crimes rituels les meurteres et autres? nous pensons qu’ecouter les (nouveau opposants) c’est une perte de temp, ils font le bruit pour ne pas etre rattraper par vols et autres malversations de leurs temp, en etant dans (l’opposition) c’est comme une couverture, s’ils sont poursuivient ils dirons que c’est parcequ’ils derrangent les pouvoir en place on les connait tous. qui ne connait plus Mba Obame, Eyeghe Ndon encore que lui sa va un peux, qui à oublier Zacharie de Mounana? ettendez ne prenez pas le peuple dont vous vous autot declarés representant pour des dupes, c’est ce meme peuple que vous avez volés, tués et maltraités hier.
    vous etes tous des multi milliardaires a vis,allez attendre la mort trankil laissez la jeunesse pour une fois avanger.

  7. Le citoyen libre dit :

    Comment un premier ministre peut-il revenir sur une declaration officiele suite a une decision prise lors d’un conseil de ministre en presence d’un chef d’etat !
    Cela demontre a suffisence que nous avons pas un gouvernement serieux.

  8. Ekooll dit :

    C’est qui cette dworazeck qui, sortant de nulle part, n’écrit que des conneries. Si tu as fait le constat que rien ne changera malgré la Conférence nationale souveraine, dis clairement ce que tu proposes et épargne-nous tes critiques stériles et rabajoie. Ne penses-tu pas que la CNS pourra rendre aux peuple gabonais martyrisé et oprimé sa souveraineté? Ne fut-ce que par la reconnaissance et le rétablissement du verdict des urnes! Tu gagnerais mieux à paraitre moins arrogante comme tu l’es.

  9. Ekooll dit :

    Comme d’autres l’ont dit ici à juste titre avant moi, les raisons du retrait de l’idée de Concertation nationale du PM sont autres que celles avancées par celui. Pour s’en convaincre en toute objectivité, il suffit de lire Echos du Nord de cette semaine (hier lundi) qui, avant le communiqué du PM, évoque le sujet. Il faut arréter de prendre les gabonais pour des idiots.

  10. boubou dit :

    l’opposition, c’est pas la vengeance ou la guerre. tout ça, chacun cherche le pouvoir sur le dos des autres.discutons les vraie problème du pays. ce sont les même vieux là,qui ont mangé l’argent du Gabon, qui se plait aujourd’hui parce que il n’ont plus comme avant et on a fermé les réseaux trop pirate…

  11. MoineMouwandzila dit :

    Je deplore et je plaint le sort des MIBOTO qui deviennent aujourdhui le marche pied des AMO. Chantal MIBOTO qui a été menacé par des pseudo ONG au motif des biens mals acquis. elle a panniquée et est devenue la meilleure amie de Marc Ona Essangui. le chantage la poussée a passer sur TV+ pour faire un proces au BONGO. quand on sait que ces ONG sont motivées par ambitions politiques et que les declarations n’ont aucune valeurs juridiques.
    Voici une famille qui se fait manipuler dans toutes les ouvertures, d’un coté c’etait les bongo, d’un autre c’est AMO avec ses acolytes en l’occurence Marc ONA. Une prostitution politique d’une empleur à dresser les cheveux.
    je suis de Mounana mais j’ai vrament honte devant cet amateurisme des Mibito qui nous font honte à tous. jusqu’aujourdhui ils ignorent le mot d’ordre qui avait été donnée a des candidats comme Casimir OYE MBA et MBA Abessolo afin de retirer leur canditure aux dernieres presidentiels.
    MIBITO fait un meeting de quoi? il est certain qu’il a encore quelque chose a apporter aux gabonais. pourquoi il ne prend pas sa retraite afin de laisser les nouvelles generations apporter ce que lui n a pas pu apporter au gabon en 40ans de pillage.
    Non mais sans blague apres 40ans de pillage que pouvons nous encore esperer d’un fossile comme MIBITO a part le fait qu’il soit entrain de vendre les militants de L’UGDD au feeman d’AMO le tripatouilleur en chef. Pitié de nous.

    • Le fils de la Veuve dit :

      @Moinemondzila. Crtte réaction flaire bon l’ethnisme même si par peur et sans doute parce que vous vous croyez malin, vous n’allez pas au bout de votre raisonnement. Vous ne faites que dans l’invective, l’injure, les jugements à l’emporte-pièce. Votre propos n’a rien de strucutré ni structurant. Quand Chantal a -t-elle fait l’objet de chantage de la part de Marc Ona ? Sur quelle base pouvez-vous affirmez que c’est cela qui l’apoussée à aller sut TV+ ? En quoi n’at-elle pas le droit de parler d’Ali Bongo ? Quand l’avez-vous vu critiquer les Bongo ? C’est qui les Bongo ? Est-on en mobnarchie où il y a une famille regnante ? Vous devez être le seul à ne pas avoir remarqué que la Griffe dont la salle de rédaction se confond avec le cabinet d’Ali Bongo passe son temps à dire tout et n’importe quoi sur Chantal Myboto… Avec des gens qui raisonnenent ainsi, je comprends que le PDG en soit réduit à réduire la vie à un exercice de tricherie

  12. Otis Le Cartésien dit :

    J’ai lu toues les réactions….j’aimerais qu’une personne me dise si la dissolution de l’UN cadre avec un Etat démocratique.
    NB:
    – John foundi, opposant camerounais avait prété serment , mais son parti n’a jamais été dissout.
    -Mba abessolo avait prêté serment et composé un gouvernement, encore plus grave il avait une milice dénommée abiamo, , BONGO n’avait pas dissout le RPG;
    -Etiènne tchisékedi a prêté serment et s’est autoproclamé président, son parti demeure toujours.
    – Au bénin, le principal opposant avait prêté serment, mais son parti n’a jamais été dissout.
    Est ce que ces éléments ne suffisent pas pour conclure que ce régime est anti démocratique? bref , nous avons tous été à l’école…Et nul ne pourra effacer l’histoire d’un revers de la main.

  13. ralph ondzagha dit :

    il faut savoir garder raison lorsqu’on aborde un sujet sensible comme la vie d’une nation je suis d’accord qu’il ya des antis démocrates dans tous les bords politiques du pays qui est responsable ? pour moi c’est l’immaturité de notre classe politique, et les responsables de nos institutions qui servent leurs intérêts au détriment de l’intérêt général actuel
    chères frères et sœurs arrêté de mettre en mal notre Gabon travaillons pour bâtir et non pour entretenir les conflits stériles

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